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ILS CONTESTENT LE REJET DE DOSSIERS DE CANDIDATURE : Des partis demandent audience auprès de Charfi

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Depuis le début de l’opération d’examen des dossiers de candidature, l’Autorité nationale indépendante des élections a rejeté au moins 90 dossiers parmi 33 listes validées, dont 19 de partis et 14 indépendantes, exprimant leur mécontentement plusieurs partis politiques ont sollicité le président de l’autorité, Mohamed Charfi, pour organiser une rencontre avec lui à ce propos.

En effet, une initiative a été lancée par le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbeche comportant plusieurs formations politiques, lesquelles envisagent de solliciter le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, à travers une lettre qui lui a été remise mercredi. « Il s’agit d’organiser une rencontre avec lui en vue de discuter des dispositions de l’article 200 de la loi électorale », a expliqué Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Binaâ. Ainsi, plusieurs chefs de partis ont exprimé leurs mécontentement à la décision de l’ANIE de rejeter les dossiers de candidature de plusieurs dossiers, signant ainsi leur sortie précoce de la course aux élections, parmi les candidatures refusées figurent celles des ex-députés Saïd Zouar du MSP et M’hamed Abaziz de Sawt El Chaâb, du patron du FLN, aussi des noms du RND, El Binaa, Jil Jadid, et plusieurs autres, également l’ANIE a rejeté définitivement au moins trois listes de candidatures, jugées non conformes, dont celles des partis El Nahdha et d’El Fadjr El Djadid, composées majoritairement de transfuges du MPA et d’anciens du RND. En réaction à cette décision de l’ANIE le président du mouvement El-Bina Abdelkader Bengrina a assuré que des membres de son parti ont vu leurs candidatures aux prochaines législatives rejetées, Bien que leurs revenus soient modestes,  l’article 200 du code électoral a été invoqué pour justifier les décisions prises à leur encontre, a-t-il dit. « Cinq membres à Djelfa ont été considérés comme faisant partie du groupe de l’argent sale. Or, ils ne possèdent pas cinq millions de centimes (50 000 DA) », a-t-il pointé. Et de lancer un appel au président Tebboune, « nous réclamons l’ouverture d’une enquête concernant le rejet de candidatures de plusieurs personnes à Djelfa ».
De son côté, le parti de Jil Jadid, dont l’autorité a rejeté une dizaine de dossiers. «Six en relation avec le service national et le reste pour non inscription sur les listes électorales», précise Habib Brahmia son chargé de communication. « La situation dépasse le parti, dans la mesure où ses candidats disposent de cartes électorales mais sans que leurs noms ne figurent sur le fichier électoral ». Appelant l’Anie pour qu’elle prenne en considération ces erreurs purement administratives et accepte les recours à ce sujet. «L’Autorité a été très stricte s’agissant de la carte militaire mais sur la question des non-inscrits, la faute ne nous incombe nullement», poursuit-il. Interrogé sur l’argent sale, Brahmia s’en défend : «Nous n’avons ni argent propre ni argent sale. Nos capacités sont limitées, mais nos ambitions sont grandes.» pour le président du parti Sofiane Djilali l’autorité indépendante des élections est responsable des noms qui ont été rejetés des listes malgré qu’ils répondaient à toutes les conditions.
À noter que l’article 200 de la loi relative au régime électoral stipule que le candidat ne doit pas « avoir fait l’objet d’une condamnation définitive à une peine privative de liberté pour crimes ou délits et non réhabilité, à l’exception les délits involontaires ». Mais aussi, « n’étant pas connu de manière notoire pour avoir eu les liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales ».
Sarah Oubraham

DÉROULEMENT DES LÉGISLATIVES DU 12 JUIN
Un dispositif législatif en préparation
Le ministère de la Justice prévoit un dispositif législatif encadrant l’opération électorale afin de garantir le bon déroulement du scrutin du 12 juin prochain, à l’occasion des élections législatives. Selon un communiqué des services du Premier ministre à l’issue de la réunion du gouvernement, il est précisé qu’ «en prévision de la prochaine tenue des élections législatives du 12 Juin 2021, le ministre de la Justice a fait une communication sur le dispositif législatif encadrant l’opération électorale, particulièrement les dispositions relatives aux infractions électorales et les sanctions prévues en la matière qui visent à garantir la protection du scrutin contre les actes de malveillance dans l’intention de perturber le déroulement normal du scrutin et l’exercice libre du droit électoral par les citoyens ». « Il a indiqué notamment que les sanctions pénales prévues en la matière sont énoncées dans les articles 294 à 313 de la loi organique portant régime électoral », ajoute la même source. Ces articles, a-t-il poursuivi, « prévoient des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement d’urnes, d’atteinte au déroulement du scrutin et troubles aux opérations de vote ».
S. O.

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