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IL ESTIME QUE LA RECONNAISSANCE DE « LA MAROCANITÉ » DU SAHARA OCCIDENTAL ETAIT UNE ERREUR : Le gouvernement espagnol assomme Rabat

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Le ministère espagnol de la Culture a affirmé pour la première fois que reconnaitre la « marocanité » du Sahara occidentale dans le Journal officiel de l’État était une erreur. Un véritable camouflet pour le Maroc.
Le gouvernement espagnol, par le biais de son ministère de la Culture, avoue littéralement dans un document officiel (dont nous disposons d’une copie) daté du 10 avril 2024, avoir fait une erreur lorsqu’il avait reconnu la prétendue marocanité du Sahara occidental, comme décision authentifiée notamment dans le Journal officiel de l’Etat (BOE). Mieux encore, la Moncloa, dont le locataire Pedro Sanchez était à l’origine du revirement spectaculaire de l’Espagne sur le Sahara occidental, s’est engagé, noir sur blanc, à ne plus reproduire l’erreur de considérer que le Maroc disposerait d’une souveraineté sur les territoires sahraouis occupés. C’est le ministre de la Culture, Ernest Urtasun (issu de la coalition Sumar) qui l’a affirmé dans une lettre-réponse au représentant du Front Polisario en Espagne, Abdulah Arabi. Ce dernier avait, en effet, adressé une plainte à Ernest Urtasun, pour avoir présenté Laâyoune occupée et capitale du Sahara occidental, comme ville marocaine dans les documents officiels publiés dans le BOE. Abdulah Arabi avait exprimé son « rejet catégorique de la référence inappropriée à Laâyoune comme ville marocaine tant dans les documents internes du ministère de la Culture que dans la publication faite au BOA » Outre le Front Polisario, les juristes espagnols ont exigé qu’Urtasun revienne sur la reconnaissance du plan d’autonomie marocain que ce département ministériel avait exprimée lorsqu’il était dirigé par le socialiste Miquel Iceta. Il se trouve qu’Urtasun est également porte-parole de la coalition Sumar et proche collaborateur de la deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol Yolanda Díaz. Cette troisième figure de la Moncola avait, à maintes reprises, exprimé son rejet du revirement espagnol sur le Sahara occidental. Autrement, elle a toujours milité pour un retour à la position traditionnelle de l’Espagne concernant ce dossier, à savoir la neutralité dans le conflit opposant le Maroc et le Front Polisario. Il y a lieu de souligner que jusqu’à présent, les dirigeants de Sumar avaient soutenu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, et ce conformément au droit international et aux résolutions de l’ONU et de son Conseil de sécurité. Sumar a inclu cette revendication dans son programme électoral de juillet. À rappeler également que la fameuse lettre supposée être adressée par Pedro Sánchez au roi marocain Mohammed VI, en mars 2022, et laquelle annoncait l’alignement de Madrid sur les thèses marocaines, n’a jamais eu une preuve d’existence. Autrement dit, ce sont les seuls responsables marocains, le MAE Nasser Bourita en tête, et relayés par la propagande du Makhzen, qui se targuaient d’une position en « bonne et due forme » du gouvernement espagnol. Par ailleurs, l’expert espagnol en droit international et droit constitutionnel, Carlos Ruiz Migue, n’en fait aucun doute sur les signes d’un retour à la position espagnole sur le conflit. Cette réponse du Gouvernement est très brève et significative. Trois aspects sont importants dans la réponse : Il dit s’engager à « ne pas répéter » la « situation » de classement de Laâyoune comme ville du « Maroc » ». Voilà qui est dit !
Farid Guellil

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