C’est un secret de polichinelle. Rares sont les stades en Algérie qui disposent des normes requises pour abriter les rencontres de championnats dits professionnels, à savoir celles des Ligues 1 et 2. Les téléspectateurs qui suivent les matches en question assistent souvent à un spectacle désolant où les caméramans font des pieds et des mains pour parvenir à diffuser les débats dans des conditions normales.
Cela sans parler des autres aléas auxquels sont confrontés les supporters et les férus de la balle ronde habitués à garnir les gradins des stades chaque week-end. Pourtant, les pensionnaires des deux champions, transformés en clubs professionnels depuis 2010 se sont engagés à respecter le cahier de charge élaboré pour la circonstance, et dans lequel il est fait nécessité de disposer d’un stade aux normes exigées pour avoir l’aval d’évoluer dans un championnat professionnel.
Un détail qui, depuis, n’a jamais été respecté. Pis, la commission d’audit des infrastructures sportives n’a jamais trouvé de difficultés pour homologuer tel ou tel stade. C’est que les clubs concernés sont parvenus à imposer leur diktat, n’hésitant pas à user de la carte de rue comme un moyen de pression pour accueillir leurs adversaires dans leurs stades respectifs, même si ces derniers servent souvent à tous sauf à abriter des rencontres du football de l’élite.
Mais pour cette intersaison, le président de la Ligue du football professionnel, Mahfoud Kerbadj, qui a oublié peut être s’être engagé à rendre le tablier dès la fin de la saison, multiplie ces derniers temps les mises en garde, non sans prévenir qu’aucun stade qui ne répond pas aux critères ne sera pas homologué en vue de la saison prochaine.
Des instructions dans ce sens ont été d’ailleurs données aux membres de la nouvelle commission d’audit qui vient d’être installée il y a quelques jours, dans ce qui ressemble à une véritable ‘’révolte’’ que Kerbadj a décidé d’enclencher.
Néanmoins, en se référant aux précédentes positions de l’homme dans ce registre, l’on doute fort qu’il aille à bout de ses menaces. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’ancien président du CR Belouizdad tienne un discours pareil, mais sans pour autant joindre l’acte à la parole. Kerbadj va-t-il nous contredire cette fois ?
Hakim S.
