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GRÈVE SURPRISE DES ENSEIGNANTS DU CYCLE PRIMAIRE : Le CNAPESTE s’en lave les mains

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Affirmant que son syndicat n’était pas derrière l’appel à la grève organisée par les enseignants du cycle primaire, lundi dernier, sur le territoire national, le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), Messaoud Boudiba, a estimé que cette action de protestation est toutefois justifiée compte tenu des conditions de travail difficiles dans lesquelles exercent les enseignants de ce palier.

Selon Boudiba, aucun syndicat du secteur, regroupé dans le cadre de l’intersyndicale, n’était à l’origine de ce mouvement surprise ayant connu une forte participation au niveau national. «Je tiens à dire que les syndicats du secteur sont organisés, et procèdent dans ce genre de cas à des mesures réglementaires c’est-à-dire au dépôt de préavis de grève, comme le stipule la loi, et ce pour obliger les autorités à prendre en considération les revendications», a-t-il déclaré à ce propos sur l’une des chaines de télévision privée. Et d’ajouter, «nous avons constaté que l’appel à la grève était anonyme lancé à travers les réseaux sociaux, mais les enseignants grévistes peuvent, par contre, identifier la source de ces appels».
Malgré le caractère anarchique de cette grève, Boudiba est toutefois convaincu qu’elle est justifiée, car pour lui, si ces enseignants ont décidé de faire grève c’est par ce que la situation est devenue « sérieusement insoutenable», et d’emblée leurs revendications sont légitimes. Le porte-parole du CNAPESTE a relevé dans ce contexte que beaucoup de rapports ont été faits concernant les problèmes que connait ce palier, notamment, sur les conditions de travail des enseignants. «Je dirais même qu’ils sont exploités comparés aux autres collègues des cycles moyen et secondaire », a-t-il soutenu. Concernant les revendications des enseignants du cycle primaire, Boudiba a souligné que certaines d’entres elles sont liées à d’autres paliers, alors que d’autres sont propres à ce cycle. Dans ce sens, il a rappelé que les grévistes revendiquent leur reclassification dans l’échelle de la fonction publique 14 au lieu de la 11, et d’emblée un salaire de 45 000 Da au lieu de 30 000 Da qui ne correspond pas, selon eux, aux efforts qu’ils fournissent. En outre, les enseignants grévistes du primaire réclament l’allégement du programme contenant 10 matières, la révision du volume horaire, ainsi que le recrutement de surveillants pour garder les enfants durant la récréation et dans les cantines, outre des enseignants d’éducation physique et sportive.
Ce qui a aussi motivé ces enseignants à opter pour la grève, ajoute le même intervenant, ce sont les conditions déplorables dans
lesquelles s’est déroulée la rentrée scolaire le mois de septembre dernier, et ce malgré les assurances des responsables du secteur qui avaient précédé ce rendez-vous annuel qui ne cessaient de crier haut et fort, que la rentrée se fera dans de bonnes conditions et que tout avait été mis en place pour sa réussite.
Ania Nait Chalal

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