Accueil ACTUALITÉ GOUVERNEMENT : Remaniement partiel ou global ?

GOUVERNEMENT : Remaniement partiel ou global ?

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S’il est certain que le gouvernement d’Abdelaziz Djerad allait connaître des changements, depuis notamment les déclarations à la télévision faites par le président Tebboune, juste avant de se rendre en Allemagne pour y poursuivre des soins, on ne sait toujours pas quelle forme prendra ce changement. Remaniement partiel ou départ de tous les membres de l’actuel Exécutif, le Premier ministre y compris, à bien s’entendre.

À se fier à sa déclaration retentissante lancée le 10 janvier dernier, avant d’embarquer à destination de l’Allemagne pour des soins complémentaires, il ne fait aucun doute que le chef de l’État allait procéder à un remaniement partiel et non pas complet du gouvernement. En effet, le Président a, en distribuant des notes aux ministres, déclaré ceci : « dans le gouvernement, il y a du bon et du moins bon », pour ne pas dire du « mauvais », dans une déclaration qui sonne un peu la fin de mission pour certains ministres, tout en gardant le reste de l’équipe gouvernementales vraisemblablement ceux qui pourraient s’identifier dans le « bon » du Président. Le remaniement ne pourra ainsi être que partiel. D’autant plus que l’actuel Exécutif est appelé à disparaitre après les élections législatives anticipées qui devraient avoir lieu au plus tard le mois de juin prochain ou fin mai.
Pour le gouvernement avec sa composante actuelle, hormis peut-être quelques rares ministres qui avaient du moins dégagé quelques indices de compétences, la majeure partie restante avait brillé par ce, justement, dont la nouvelle Algérie essaie tant bien que mal de se débarrasser : dérapages verbaux, mépris envers le peuple, populisme à outrance dont s’étaient rendus coupables plusieurs ministres, incompétences avérée, déclarations et contre-déclarations, une communication défaillante.  Il faut dire que dans le staff Djerad  les vieux réflexes de gestion ont la peau dure après une année d’exercice, d’où la pique du chef de l’État. Toutefois, cette question bien que abordée lors des consultations avec les partis politiques, ne lève, néanmoins, pas tout à fait le voile sur ce qu’allait entreprendre le chef de l’État vis-à-vis de son gouvernement, en dehors de la certitude d’opérer un changement. De plus que les leaders des partis déjà reçus par Tebboune, eux même ne semblent déceler les vraies intentions du locataire d’El-Mouradia face à la forme que pourrait apporter le futur remaniement. Des changements en profondeur pour certains, des changements tout court pour d’autres.
Interrogé samedi par la chaîne Ennahar TV, Abdelkader Bengrina, président du parti El Bina, a assuré que le chef de l’État a la volonté d’y apporter des changements en profondeur au gouvernement en raison des carences constatées. Soufiane Djilali de Jil Jadid dont les propos ont été rapportés par Ennahar TV dit avoir « deviné chez le Président la volonté d’opérer des changements par rapport à certains portefeuilles ministériels dont les titulaires actuels n’ont pas donné pleinement satisfaction ». Comprendre par là qu’il s’agira d’un remaniement partiel.
Il est difficile, par ailleurs de miser sur un probable engouement des partis politiques reçus par Tebboune pour intégrer un gouvernement remanié plutôt éphémère d’une durée de vie qui n’excède pas trois mois. Car ce qui pourrait leur être concédé aujourd’hui à la faveur de ce changement pourrait leur être ôté dans quelques mois à la lumière des résultats des élections législatives. Le vrai enjeu est plutôt ailleurs ; dans les élections législatives prochaines. Celles-ci devraient déboucher, certes, sur une nouvelle Assemblée nationale, mais aussi sur un nouveau gouvernement par la suite. Celui-ci sera issu, soit de la majorité présidentielle ou de la majorité parlementaire, c’est selon les résultats des législatives. Un Premier ministre dans le premier cas ou à un Chef de gouvernement pour le deuxième. Reste encore à savoir s’il y aurait des compétences, en dehors de ce cercle, qui accepteraient de se faire sacrifier ou peut-être de se faire griller pour une si courte durée.
Quant au sort qui sera réservé à Djerad, la vraie réponse se trouve évidemment chez le président Tebboune. Cependant, certains médias parlent déjà d’Abdelaziz Khellef, actuel conseiller à l’économie et aux finances à la présidence de la République, qui pourrait succéder au Premier ministre pour diriger le prochain gouvernement. Un Exécutif qui, par ailleurs, aura à préparer les prochaines échéances électorales et également orienter le pays vers de nouvelles perspectives économiques.
Brahim Oubellil

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