Accueil ACTUALITÉ Ébullition du front social en France : le gouvernement Valls ...

Ébullition du front social en France : le gouvernement Valls acculé

0

Depuis trois mois, le gouvernement français fait face à une mobilisation continue des protestataires, après leur manifestation organisée, fin mars dernier, à Paris, contre la loi de travail, qui même adoptée la rue désemplit, pas de meetings, de marches et des sit-in à travers le pays.

Pour des observateurs de la scène française, voire même certains acteurs et témoins des évènements de mai 1968, ces derniers avancent que des similitudes existent entre le mouvement qu’a connu la France en 1968 et celui de la mobilisation des français, qui entame son quatrième mois, amplifiée par les grèves des travailleurs des secteurs importants de l’économie française. Débrayage touchant ces derniers jours, notamment le secteur de l’énergie, lequel, depuis, hier, il est question de quatre sites nucléaires étant à l’arrêt alors que deux autres sont à l’orange. Si ce mouvement social en France a réussi à drainer de larges couches de la société lors de l’action initiale lancée par les syndicats, des organisations de la jeunesse -étudiants et lycéens- et des associations de la société civile, représentant différents secteurs et divers horizons, contre la loi de travail, lequel texte semble avoir été la goutte qui a débordé le vase du marasme socio-économique dont lequel ont été plongé les français, , durant la présidence de Nicolas Sarkosy, aggravée par les orientations économiques de la présidence de François Hollande, qui pour un bon nombre de ses électeurs est un «candidat de gauche qui a promu une politique de droite plongé dans une récession, sur fond de la crise économico-financière, du système capitaliste mondial, de 2008, toujours en cours, d’ailleurs, la machine économique française peine à redémarrer pour voire la courbe de la croissance en hausse pour se maintenir.
Revendiquant l’annulation de la loi de travail, au départ, la contestation outre qu’elle s’est maintenue, depuis fin mars dernier, mais a innové dans ses moyens de lutte, notamment par les rassemblements «de la nuit debout», à Paris, mais aussi dans d’autres villes et villages de France.
Le mouvement de contestation vient d’être amplifier, depuis ces derniers jours, outre, par les grèves des travailleurs entamés dans certains secteurs économiques et non des moindres, mais aussi par d’autres appels au débrayage, dont celui lancé par le syndicat de la fore ouvrière (FO) des transports et de la logistique, pour les jours de matchs dans les villes hôtes de l’Euro 2016, de Football qui se tiendra du 10 juin au 10 juillet, et qui devrait attirer plus de 2,5 millions de spectateurs pour les 51 matches prévus dans dix stades à travers la France. Un appel à la grève, reconductible dès ce soir, à la SNSF, partenaire de l’euro 2016 du Football, lancé par les syndicats de la SNCF, (CGT, SUD Rail, Unsa et CFDT, après l’échec des négociations entre ses derniers et la direction de l’entreprise des transport, risquant de compliquer davantage les conditions déjà difficile pour la tenue de l’activité autour du ballon rond, et les discussions vont se poursuivre, jusqu’au six juin, pour éviter ce scénario. Le projet de loi, la dernière réforme du mandat présidentiel de François Hollande visant à améliorer la compétitivité des entreprises et favoriser l’emploi, outre qu’il confirme les 35 heures de travail par semaine, cette nouvelle législation du monde du travail enregistre des reculs considérables, des conquêtes sociales des travailleurs.
Qu’il s’agisse du rôle des syndicats en général et travailleurs en particulier, car ce texte permet aux chefs des entreprises à s’entendre avec le syndicat de l’entreprise, ou avec une majorité de ses salariés, pour dépasser, à titre d’exemple le temps de travail de 35 heures, mettant fin aux règles et lois générales qui concernaient l’ensemble des travailleurs, notamment ceux activant dans le même secteur d’activité. Il est aussi question, dans la loi de travail adopté, de texte simplifié pour la procédure de licenciement, au profit de l’employeur, qu’il soit public ou privé. En parallèle à la mobilisation des différentes couches, sociales, de la plus vulnérables à la moyenne ainsi que la jeunesse craignant pour son avenir, des échauffourées, des incidents et voire même des actes violents et des confrontations ont émaillé ici et là, les manifestations en France, notamment à Paris. Des incidents et de violents affrontements entre manifestants et forces de police ont été enregistré ici et là, en plus des actes violents des casseurs. La voiture de policier incendiée, alors qu’à l’intérieur se trouvaient deux fonctionnaires de l’institution, sauvé in extremis, les mis en cause, quatre ont été arrêtés pour « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, destruction de bien en bande organisée, violences en bande organisée et participation à un attroupement armé et le visage dissimulé » selon le parquet de Paris, rapportent des médias locaux. Parmi les quatre mis en cause, les trois sont français, figure un américain de 27 ans, ne dévoilant pas de plus amples informations, sur ce dernier, celui ci , selon la même source serait arrivé très récemment en France, n’a ni emploi ni logement fixe et il était hébergé chez des amis, alors que la police ne dévoile pas de détails sur l’identité du suspect: il serait arrivé très récemment en France, n’a pas d’emploi ni de logement fixe.
Ce qui pour les organisateurs et les animateurs du mouvement social en France, suscite des interrogations sur le but recherché, par les actes des casseurs émaillant parfois leurs manifestations de rues, à savoir l’«entacher pour qu’il perde de sa teneur et de son degré de mobilisation » selon eux.
Karima Bennour

Article précédentUn précédent historique : le dictateur déchu Hissène Habré condamné à la prison à vie
Article suivantTourisme : cap de 18 millions de touristes à atteindre à moyen terme