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Tourisme : cap de 18 millions de touristes à atteindre à moyen terme

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Relever la représentation du tourisme dans le PIB de 2 à 10%, atteindre, à moyen terme, les 18 millions de touristes (10 millions de nationaux, 5 millions d’étrangers et 3 millions d’émigrés), et construire 500 000 lits. Tels sont les ingrédients du cap à concrétiser pour faire, réellement, du tourisme, l’un des cinq piliers devant extraire l’Economie nationale de sa dépendance aux Hydrocarbures. L’annonce a été faite, ce lundi, par le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul, lors de la deuxième rencontre nationale consacrée à la Feuille de route pour la promotion du tourisme réceptif et interne. Euphorique, le ministre a fixé comme coup de starter à la concrétisation de cet objectif l’instant inaugural de cette rencontre. Pour lui, sans le déclarer, l’auparavant fait office de préhistoire ! L’ère du comptage pour l’épanouissement du secteur a sonné lorsque le coup d’envoi a été donné pour les travaux des trois ateliers relatifs à la définition, la promotion et la commercialisation du produit touristique interne ; la valorisation des rapports entre les opérateurs et les intervenants dans la chaîne touristique ; et les incitatifs et les facilitations accordées dans le cadre du développement du tourisme réceptif. L’heure est à se retrousser les manches, plaide Ghoul, alternative de choix, à ses yeux, à l’énumération des potentialités que recèle le pays en la matière et, surtout, à la propension des uns et des autres à pleurer le passé et à se positionner, régionalement ou mondialement, par l’usage dévalorisant des effets comparatifs avec les pays voisins nullement dotés des mêmes indicateurs environnementaux (économique et social) et qui ont, selon le ministre, inscrit, il y a cinquante ans déjà, le facteur touristique comme outil indispensable à leur évolution. Le cadre structurant à cette tache gargantuesque, faut-il le préciser, un tableau de bord comme l’a baptisé le ministre du Tourisme, sera favorisé par la création de la Commission nationale pour la relance du tourisme interne, composée de beaucoup de secteurs ayant un lien très étroit avec le tourisme. C’est ce que semble recommander Ghoul en insistant, également, sur l’opportunité de faire usage d’autres paramètres à même de marquer le retour à l’insouciance familiale durant l’été. Moraliser les œuvres sociales et les auberges de jeunes, multiplier les camps de toiles sont, entre autres, missions communes aux maillons de la chaîne touristique. Les objectifs cités en haut de l’article sont réalisables, rassure Amar Ghoul, pourvu que les mesures d’accompagnement soient simultanément mises en place. Il en cite, dans ce contexte, trois : des structures d’hébergement dignes de ce nom, des prix compétitifs et à la portée de tous et des prestations de services correspondant aux montants décaissés par la clientèle. D’autant plus que les relents de sécurité à l’échelle nationale, fruit de la mobilisation des services de sécurité, plaident énormément pour que cela se réalise. à l’endroit des hôteliers, représentés ce jour-là, par la Fédération nationale, le ministre leur conseille de faire plus d’efforts en matière de révision des tarifs des nuitées, notamment en faveur des familles. Plus de souplesse et plus de perméabilité dans la négociation, même si le gain sera moindre par rapport à celui projeté, prône le chef de la tutelle touristique. Un vol Montréal-Timimoun ! La proposition a été lancée par Amar Ghoul sur le ton du « pourquoi pas ? ». L’objectif est de désengorger la capitale de l’afflux contraignant des délégations des touristes venus visiter le pays. D’autant plus que, et c’est le conférencier qui l’affirme sur la base de l’adhésion dont on fait preuve beaucoup d’ambassadeurs avec qui il a discuté, beaucoup de pays souhaitent inscrire l’Algérie dans le répertoire de leurs destinations. Parmi eux, il a été cité le Japon, la Chine, la Russie et l’Allemagne, ainsi qu’une partie importante du continent américain, du Nord et Latin, et du Golfe. Sur ce, Amar a préconisé, avec le concours des compagnies aériennes, sous la houlette du ministère des Transports, de réfléchir au lancement de vols qui ne transitent pas par le ciel algérois. Pour plus d’efficacité, les Agences de voyages doivent, elles, aussi, sauter sur l’occasion de bâtir des passerelles avec leur vis-à-vis des pays désireux de fouler le sol, de humer l’air et de surfer sur les plages du pays. Le Visa à l’aéroport ! Facilitation dans l’octroi du Visa, semble aussi le cheval de bataille du ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, qui opte pour l’idée de le concrétiser au niveau de l’enceinte aéroportuaire, ou dans les consulats en l’espace de temps très réduit. L’Indonésie a été prise comme exemple en la matière : 73 pays peuvent y entrer sans ce sésame, déclare Ghoul. D’où le nombre de 20 millions de touristes recensés annuellement, avancé comme argument par ce dernier. Le tourisme interne est le socle du tourisme durable, nécessaire au renforcement de l’Unité nationale, dira, en substance, le politicien Amar Ghoul. Le tourisme réceptif c’est, surtout, la mise de la clé sous le paillasson de beaucoup d’Agences de voyages ayant fait de la Omra leur principal fonds de commerce, la prise en charge des pèlerins laissant à désirer. Mais, comme l’a si bien relevé le président de la Fédération nationale des hôteliers, le tourisme est une culture avant qu’il ne soit un réceptacle de projets avalisés et un bilan d’établissements hôteliers lancés, réalisés ou en voie de l’être.

Zaid Zoheir

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