Accueil Spor Derniers virages avant les sanctions de fin de saison en championnat national...

Derniers virages avant les sanctions de fin de saison en championnat national : ça sent… mauvais ?

0

Le football algérien, ses deux compétitions «d’élite» (Ligues 1 et 2 «Mobilis») en tout cas, peut-il enfin devenir un sport propre débarrassé (enfin, mais quand ?) de ses travers en tout genre ? ça pourrait-être le sondage du moment, car la question se pose, encore et toujours, depuis quelques saisons houleuses déjà et placées sous le signe de la violence endémique et de la combine à ciel ouvert, même si l’on ne se cache jamais pour le dire.
Avertir que tout le monde achète tout le monde, tout le monde lave plus blanc que blanc, tout le monde lève le pied quand il faut (ça rapporte gros et personne ne s’en offusque à part quelques réactions timides de vierges effarouchées qu’on sait spécialistes en la matière), tout le monde accuse tout le monde d’arrangements suspects. Le mois de mai (juin peut-être si le calendrier n’est pas respecté) est là. Déjà ! Avec ses angoisses. Ses verdicts. Une grande cérémonie de remise des «prix» qui fait bouger un peu tout le monde, tout le monde craignant (non sans y participer activement) de faire les frais d’une pratique maintenant vieille comme cette histoire (récente ?) mouvementée de compétitions où presque rien n’obéit aux règles de la sportivité, d’une éthique sans cesse bafouée sur l’autel du résultat. Mai, c’est dans sept petites journées à l’arrivée duquel on connaîtra le nom du champion, des heureux candidats ayant «assuré» (à quel prix ?) leur maintien et bien sûr ceux, malheureux qui iront laisser (pour n’avoir pas su bien se servir de la ch’kara ou n’ayant pas eu les moyens pour, ou réagissant trop tard dans des jeux de coulisses où le timing compte beaucoup) la place au trio venu d’en bas (cette antichambre où il se passe également de drôles de choses, où, comme à l’étage supérieur, la performance propre, sur le terrain ne pèse pas lourd devant la persuasion par l’argent sale) et prenant l’ascenseur au prix d’un marathon où tous les coups (les plus bas surtout) sont permis. Mai de toutes les peurs. De tous les dangers. De rumeurs «impossibles» (on ne fait rien pour) à vérifier. Mais vraies. Le football algérien, à travers sa lucarne (le championnat, ndlr) qui en renvoie, comme à chaque exercice que Dieu fait, les immenses travers, fait débat. Souvent, ou toujours, dans le mauvais sens. On n’y joue pas mais on se tire dans les pattes dans un silence assourdissant. On s’accuse de tous les maux. Les pires pratiques. Vendredi 20 mars, la Ligue 1 abordera sa 23e étape. Un round décisif mais ô combien chargé de suspicions. Comme pour dire que, et avant de délivrer ses premiers verdicts dans une compétition où rien n’est encore décidé, où beaucoup jouent pour le podium et la survie, où rien n’est assuré donc car les surprises (les belles comme les plus mauvaises, c’est-à-dire le titre et la relégation devant se jouer sur des «détails» en décalage plus que certain avec la réalité du terrain qui ne pèse souvent rien devant les arguments avancés par l’«acheteur», ces présidents passés maîtres dans l’art des subterfuges et des miracles «sportifs» et qui agissent en terrain conquis, sans risque de devoir rendre des comptes devant les juridictions compétentes) seront au rendez-vous. Sortiront des manchettes de nos prestidigitateurs qui font et défont les champions en carton dans ce drôle de cirque qu’est devenu, à force de magouilles, ce championnat n’intéressant presque personne sinon cette rue omniprésente. Toujours aussi envahissante et décidant de la marche à suivre. Qui est là (heureusement) à nous rappeler que le public algérien ne sait plus perdre. Ne pardonne pas le moindre point perdu. Prend même la direction des «affaires» dans des clubs à la recherche constante de la vraie signification du terme professionnalisme. Le 20 du mois en cours, le co-leader sétifien, et dont les chances de remporter un autre titre de champion sont plus que jamais renforcées après le petit revers (1-0) concédé par le MO Béjaïa chez le CS Constantine, effectuera un périlleux déplacement à Alger (Bologhine) où l’attend de pied ferme un MC Alger concerné, curieusement (on parle, on le comprendra, du prestige de cet auguste sigle) par un objectif diamétralement opposé : la survie, car le Doyen, dont le parcours chaotique étonne plus d’un observateur cette saison, se dirige droit vers le purgatoire. Une relégation que ses bruyants supporters ne semblent pas disposés à accepter. Conclusion avant cette rencontre qui aurait constitué, en d’autres temps, une somptueuse affiche, un des sommets incontournables de tout exercice qui se respecte ? Défense de perdre pour les deux formations. On imagine la pression terrible qui pèse sur les 22 acteurs mis en demeure de l’emporter sous peine de répondre devant la bronca populaire. C’est d’autant plus vrai que les «Aigles Noirs» des Hauts-Plateaux, qui viennent à peine de survoler les sommets du continent en deux reprises absolument fabuleuses (champions league africaine et supercoupe d’Afrique), sont «avertis» par leur public qui ne serait pas près de leur pardonner la perte de la moindre petite unité à l’occasion de leur déplacement dans la capitale. La raison? C’est évidemment ces rumeurs insistantes de combine qui ont fait le buzz du côté de Aïn El-Fouara et donnant pour possible un «arrangement», le club de Hemmar étant appelé (allez savoir pourquoi alors que l’Entente joue un tournant majeur dans la course à la couronne lors de cette virée algéroise), dit la rue, à lever le pied. Qu’en pensent les «Rouge et Vert» de Bab El Oued dont le reste de la saison dépend des trois précieux points de cette rencontre à gros enjeux et d’ores et déjà placée sous le signe du faux-pas interdit ? Après la montée au créneau des supporters d’El-Harrach (après la défaite concédée à Bel-Abbès où le gardien a été jugé «coupable», lire «acheté», sur la réalisation locale et traité de tous les noms d’oiseaux sans possibilité de se défendre) et de Belouizdad, qui n’ont pas digéré la mauvaise prestation de leur équipe dans le derby algérois face au NA Hussein Dey, et l’on fait savoir avec une réaction violente qui n’a épargné personne, joueurs et dirigeants montrés du doigt et «soupçonnés» d’avoir offert un point à leur adversaire du jour. Bel-Abbès, le «20 Août» d’abord, Bologhine probablement lors de la prochaine journée. Et des questions lancinantes. Qui reviennent à chaque fin de saison. Qui nous rappellent que ça sent toujours mauvais dans nos compétitions. Que les mauvais génies restent les maîtres de décors forcément hideux. Ouverts sur tous les scénarios. Qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Que le feu est toujours là. Prêt à consumer le peu qui reste de crédibilité d’un football algérien pris en otage par de vrais aventuriers. On sait les dégâts. Enormes bien sûr. Page jamais tournée. D’ici mai et le baisser de rideau, il coulera tellement d’eau sous les ponts, tellement de salive, qu’il faut dès maintenant se rabattre sur cette sonnette d’alarme sur laquelle on ne cesse de tirer. Sans être sûr d’être entendus. Y ‘a-t-il quelqu’un pour arrêter les
frais ?
Par Azouaou Aghiles

Article précédentMila : sensibilisation sur le danger des antibiotiques dans la viande de volailles
Article suivantLe Centre Pompidou consacre un cycle au cinéaste algérien Tariq Teguia

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.