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Constitution : Djaballah pour une révision en profondeur

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Abdallah DJaballah récuse la démarche imprimée actuellement à la révision de la Constitution, privilégiant une révision profonde et un référendum populaire. Hier vendredi, et à défaut d’une conférence de presse, le président du parti «El Adala » (Front de la justice et du développement), Abdallah Djaballah, s’est contenté d’une brève et courte allocution d’une trentaine de minutes, en guise d’ouverture aux travaux d’une session de formation des jeunes cadres du parti. Un évènement qui fait suite aux autres rencontres tenues précédemment et qui s’inscrivent dans le cadre des activités ordinaires du parti «El Adala ». «Le parlement lui-même mérite d’être réformé de fond en comble», a répondu en aparté un député de ce parti islamiste à des confrères qui l’ont tancé à propos de la situation fort peu reluisante de journalistes. En tout cas, et avant que les journalistes, peu présents à couvrir, ne soient diplomatiquement invités à quitter la salle de conférence, Abdallah Djaballah aura été concis dans son intervention. Évoquant la Constitution dont la révision est en cours, Abdallah Djaballah affirme rejeter en bloc, dans la forme et le détail, les amendements du texte fondamental du pays qui ont filtré par voie de presse. Il s’est plus particulièrement attardé à dénoncer la Constitution de 1996 dont les insuffisances relevées, et notamment le déséquilibre criard entre les différents pouvoirs, exécutif, législatif et judicaire, constituent un réel danger pour le pays, a-t-il martelé.
En fait, Abdallah Djaballah n’a jamais caché qu’il était pour une révision globale de la Constitution, touchant ainsi aussi bien le volet politique que le secteur de la justice et l’administration. Dans le même contexte, l’orateur a tenu à marquer son désappointement en raison du fait, a-t-il expliqué, que toutes les propositions formulées jusqu’à l’heure actuelle par les partis de l’opposition n’ont pas été prises en considération par le régime en place. Abdallah Djaballah s’est également porté en faux contre l’amendement du Code pénal portant lutte contre la violence que subissent les femmes et sur sa lancée, il rejette d’un bloc le Code de la famille.
Le Code de la famille ne repose nullement sur les préceptes de l’Islam, a argué Djaballah. Les autres textes sont également dénoncés pour le même argumentaire, à savoir qu’ils ne sont pas inspirés par la charia musulmane. Aussi, le projet de loi sur la protection de l’enfant ne trouve pas grâce auprès du président du parti islamiste. Pour lui c’est un texte qui est encore sur l’agenda de l’Assemblée populaire nationale. Les textes proposés aux débats, conjugués à la sourde oreille que prête l’actuel pouvoir aux représentants de l’opposition en Algérie ne concourent qu’au maintien du système en place, a encore dit l’orateur tombant à bras raccourcis sur la concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul homme, Abdelaziz Bouteflika pour ne pas le nommer. Le parti El Adala fait partie de la Cnltd, un front dont la revendication principale demeure la conclusion d’une période de transition pour l’Algérie.
Quant à lui, Abdallah Djaballah est surtout célèbre pour avoir été destampillé de nombre de formations politiques qu’il a pourtant lui-même créées.
Mohamed Djamel

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