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CONSEIL NATIONAL DES JOURNALISTES ALGÉRIENS : Treize membres claquent la porte du syndicat

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Le Conseil national des journalistes algériens (CNJA) s’est vu vidé d’une partie de sa substance, après la démission collective de treize (13) de ses membres, dont six (6) du bureau national, en raison d’une gestion jugée « opaque et entachée de plusieurs irrégularités ». Une vraie saignée a donc frappé les rangs de ce syndicat de la corporation des professionnels des médias.

Dans un communiqué rendu public, les démissionnaires, dont le vice-président, Zahir Mehdaoui, ont indiqué que cette décision a été prise après de « multiples tentatives pour trouver des solutions aux dysfonctionnements des structures du CNJA », qui n’avaient, visiblement, pas abouti.
« Nous avons donc décidé de quitter ce syndicat pour ne pas être associés à des affaires pour le moins louches et que nous ne voulons pas énumérer ici par respect aux centaines de journalistes qui nous ont accompagnés durant un parcours d’une quinzaine d’années et qui s’est soldé par l’obtention d’un agrément qui nous a permis d’activer légalement sur le terrain », souligne la même source.
Il est surtout reproché au président du syndicat une gestion « unilatérale et monopolisante, le recel d’informations, l’ingérence de parties étrangères dans le fonctionnement du syndicat… ».
Ils disent vouloir se démarquer de ces dépassements et de ne pas les cautionner, préférant ainsi jeter l’éponge que « de céder au diktat qui leur est imposé ».
Le président de l’organisation, Riad Boukhedcha, cité par le quotidien El Watan, affirme qu’aucun membre du bureau national ne l’a informé de cette décision. «Nous avons tenu une réunion il y a quelques jours. Personne ne m’a fait part de sa volonté de démissionner. Certes le conseil national, composé de 120 membres, ne s’est pas encore réuni en raison des conditions sanitaires actuelles, mais le CNJA fonctionne très bien et sans moyens», a-t-il déclaré.
Pour l’homme fort de ce partenaire social, la démarche des frondeurs vise à casser le syndicat, assurant «qu’il présentera son bilan devant le conseil national».
Né à l’issue d’une assemblée constitutive qui s’est tenue, début mai 2019, au Cercle du moudjahid à Alger, avec la participation d’une centaine de représentants de la presse nationale dans de nombreuses wilayas, le syndicat qui se définit comme « apolitique » et regroupant tous les journalistes des secteurs public et privé, des médias audiovisuels, ainsi que ceux de la presse écrite et  électronique, se veut un prolongement de “l’initiative pour la dignité du journaliste”, qui s’est constituée autour d’un groupe de journalistes de divers supports — presse écrite, audiovisuelle et électronique — pour la défense des droits socioprofessionnels des journalistes, selon ses initiateurs.
Il est à noter que la naissance du syndicat avait coïncidé avec la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 03 mai de chaque année.
B. O.

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