Le Conseil exécutif de l’Union africaine a tenu, hier, à Addis-Abeba en Ethiopie, une session extraordinaire consacrée aux mécanismes de sélection et d’élection des membres de la Commission de l’UA. Chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a pris part à cette réunion à Addis-Abeba où il est arrivé jeudi soir, selon un communiqué du ministère. La même source précise que cette session extraordinaire se tient sous la présidence de la République islamique de Mauritanie, avec la participation des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’organisation continentale. Il s’agit de préparer l’échéance importante prévue en début de l’année prochaine, qui verra l’élection d’un nouveau président de la Commission, d’un vice-président, ainsi que de six commissaires chargés des différents dossiers majeurs de l’agenda continental. Dans ce cadre, Ahmed Attaf a eu, hier, des entretiens bilatéraux avec le ministre des Affaires étrangères et de la Diaspora de la République du Kenya, Musalia Mudavadi. La rencontre a permis de passer en revue l’état des relations bilatérales et d’explorer les voies et moyens de leur consolidation, en prévision de la tenue, prochainement, de la commission conjointe », selon un communiqué du ministère qui ajoute que les deux parties ont également échangé les vues sur les points inscrits à l’ordre du jour de la réunion extraordinaire ». Le même jour, Ahmed Attaf a reçu un appel téléphonique du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simao. À cette occasion, les deux parties ont échangé les vues sur les développements de la situation dans la région sahélo-saharienne sur les plans politique, sécuritaire et économique, d’après un communiqué du ministère. À propos des mécanismes de sélection et d’élection des membres de la Commission de l’UA, rappelons que lors de sa participation aux travaux de la 44e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA à Addis-Abeba, il y a un mois, Ahmed Attaf a fait une intervention concernant la clause relative aux prochaines élections des hauts responsables de la Commission de l’UA. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger avait insisté sur l’importance pour le continent africain d’un processus sélectif et compétitif d’envergure qui favoriserait les compétences africaines les plus chevronnées et les mieux habilitées à diriger la Commission africaine, suivant l’engagement des dirigeants africains à améliorer la gouvernance de l’UA et à en développer la performance. Ahmed Attaf a indiqué, à cette occasion, que « l’élection du président, du vice-président et des commissaires de la Commission de l’UA revêt une importance majeure, d’où l’impératif de lui réserver un intérêt particulier, car il s’agira de désigner des femmes et des hommes appelés à chapeauter l’action de l’Organisation et à influer sur sa réactivité quant à la prise en charge des attentes et aspirations de nos peuples et de nos États, en consécration du Grand projet africain ». La délégation algérienne « prend acte des différentes moutures proposées et des choix soumis, notamment le principe d’alternance entre les cinq régions et, au sein de chaque région entre pays par ordre alphabétique », avait précisé le ministre, ajoutant que « notre profonde conviction nous interpelle quant à l’impératif de tenir une question d’une telle importance à l’abri des procédés mécaniques qui ne tiennent pas compte de la compétence, ni des qualifications des candidats qui doivent être porteurs de visions, d’ambitions et de projets à même de hisser notre continent aux plus hauts rangs ». Le ministre s’est référé à « notre engagement collectif à améliorer la gouvernance de notre organisation, à en développer la performance et à la doter de personnes dignes de la conduire et de réaliser nos aspiration et nos attentes, voire de les cristalliser sur le terrain de la meilleure manière qui soit ».
M. R.
