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Cinquième mandat pour Bouteflika, Ali Haddad, RHB, décès du journaliste Mohamed Tamalt, élections législatives de 2017… : Ouyahia met les points sur les «i»

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Incident au Forum africain des investissements et d’affaires, cinquième mandat pour le président de la République, décès du journaliste Mohamed Tamalt, législatives, RHB, crise économique, endettement extérieur, immigrés clandestins subsahariens…. sont en somme les questions sur lesquelles s’est étalé, hier, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, Ahmed Ouyahia, au cours de sa conférence de presse animée au siège de son parti à Ben Aknoun. D’emblée le secrétaire général a été interpellé par la presse quant à l’ardente polémique liée à l’organisation du Forum africain des investissements et d’affaires. Refusant de polémiquer à ce sujet, le SG a reconnu certaines «lacunes d’ordre organisationnel». Ainsi, qualifiant l’incident de
« couac managérial », le conférencier a appelé à voir cette manifestation d’un autre Ongle plus positif. Pour lui, au lieu de se focaliser sur l’incident, pourquoi ne pas dire que notre « notre pays a organisé une grande manifestation à laquelle ont pris part des milliers d’investisseurs, d’hommes d’affaires et d’entreprises, ou c’est le couac qui doit rester l’éternel repère de ce Forum ». D’ailleurs, le chef du RND a préféré «voir le verre à moitié plein.». Prenant le taureau par les cornes, le directeur de cabinet de la Présidence de la République a affirmé son soutien indéfectible au président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, le qualifiant d’ « ami » auquel il porte « une grande affection ». Il a ajouté sur le même sujet qu’il n’est « pas de ceux qui tournent avec le vent». Plus loin, il reconnaitra que le Forum a connu certaines lacunes en matière d’organisation, mais aussi l’Algérie a signé une centaine de mémorandums d’entente et de contrats. Il dira aussi que sa mouvance soutient le gouvernement tout comme Ali Haddad. Pour ce qui est d’une éventuelle candidature du président de la République à un 5ème mandat, l’orateur a certifié que « trois années après la réélection du président Abdelaziz Bouteflika en 2014, le pays fonctionne et est bien dirigé malgré des lacunes ». « Le président Bouteflika a réussi admirablement à démentir toutes les voix qui, en avril 2014, se demandaient sur sa capacité à diriger le pays », a-t-il riposté. Au sujet du décès du journaliste Mohamed Tamalt, l’intervenant a tenu d’abord à rappeler que « le défunt était hospitalisé depuis le mois d’août dernier ». « Je ne crois pas que les autorités pénitentiaires pouvaient faire autre chose que de le faire soutenir par les médecins », a-t-il dit, tout en précisant que « l’affaire est en justice nous faisons confiance à la justice de notre pays ». Par ailleurs, Ahmed Ouyahia était aussi appelé à revenir sur le fameux complément alimentaire RHB, qui a été récemment retiré du marché. Pour lui, l’affaire n’est autre que du charlantisme et le phénomène est en train de se propager en Algérie. Pointant du doigt le nom du produit, Ouyahia a néanmoins reconnu la «défaillance de l’État», en matière de contrôle et une faillite de l’administration. S’agissant des rumeurs qui circulent au sujet d’un remaniement ministériel, le SG du RND s’est contenté d’expliquer que l’affaire relève « des prérogatives du président de la République». L’autre question qui fâche est les conditions de rapatriement des émigrés clandestins. À ce propos, le directeur de cabinet de la Présidence a estimé que « l’État algérien a le droit de prendre quelques mesures envers des ressortissants africains en situation irrégulière. Il y a eu des rapatriements, des opérations qui ne sont jamais aisées ni heureuses ». Répondant aux accusations quant à d’éventuelles violations des droits de l’homme, le SG a réfuté ces accusations, jugeant que l’opération visait à ramener l’ordre. Abordant la question de l’endettement extérieur, l’orateur a réfuté l’idée tout en précisant que le crédit de près d’un milliard de dollars contracté par l’Algérie auprès de la Banque africaine de développement (BAD) est « une exception ».
L’occasion a été aussi donnée pour nier tout « différend » avec le chef de l’exécutif Abdelmalek Sellal. Au sujet de la crise, il admet à l’opposition « le droit de critiquer », mais il lui reproche de «noircir le tableau», et de ne pas «présenter d’alternatives». Abordant la participation des partis de l’opposition aux législatives, le SG s’est félicité de leur décision. Toutefois, il a regretté que « certains partis ont utilisé le boycott comme une politique en elle-même afin d’exercer pression ». S’agissant du défi de l’abstention qui hante d’ores et déjà les législatives, il a certifié que sa mouvance œuvre à travers ses programmes à réduire le taux d’abstention. D’ailleurs, il dira que le RND ira aux élections législatives avec ses propres listes et qu’il n’y aura pas d’alliance. Plus loin, il a indiqué que son parti n’a jamais bénéficié du système des quotas.
Lamia Boufassa

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