Plusieurs partis politiques ont organisé, hier, des sorties sur le terrain pour certains, des réunions organiques pour d’autres et des rencontres thématiques pour une troisième catégorie. On retient les activités d’au moins cinq partis dont on a pu recueillir, à l’heure où nous rédigions ces lignes, des informations. Il s’agit du MSP, du FFS, du RND, d’El-Binaâ et, enfin, du FEM qui, via leurs chefs respectifs, ont animé des rencontres dans quatre wilayas. Ce qui n’est quand même pas rien dans un contexte de recul notable de l’activité partisane. Les raisons dernière cette inertie pourraient s’expliquer par l’activité, plus au moins intense, dans le Parlement national où la majorité des forces de la scène nationale s’est donnée de la tête. Exception faite au FFS qui n’est pas représenté au sein de l’Assemblée populaire nationale. Mais, ceci n’explique pas tout. Car les partis ne sont pas tenus par un calendrier fixé dans le temps et l’espace. Il y a des moments et des conjonctures qui exigent l’intervention des partis. Leur responsabilité n’est pas seulement politique, mais elle est aussi morale. Dans ce sens, le regain d’activité politique observé hier nous laisse s’interroger sur les motivations de ces sorties. Sinon, qu’est-ce qui fait courir la classe politique ? C’est ainsi qu’on a relevé des éléments de langage communs à tous les cinq partis cités en haut. Chacun y est allé de ses propres orientations et de sa propre littérature politiques. Mais tous se sont rangés derrière un seul mot d’ordre. À savoir, l’impérieuse nécessité de renforcer l’unité nationale, la cohésion sociale et le front intérieur. Car l’Algérie évolue dans un environnement sous tension. On est tenté de dire que les défis extérieurs auxquels est confronté aujourd’hui notre pays, ne nous laissent pas d’autres choix. Il était de temps de se serrer les coudes. Pour illustrer cette tendance, reprenons les déclarations saillantes qui ont marqué l’activité partisane de ce deuxième jour de weekend. À commencer par le MSP d’Abdelaali Hassani Cherif qui, à partir d’Alger, a appelé à l’unification des rangs et au renforcement du front intérieur pour faire face aux « tentatives visant à porter atteinte à la stabilité et à l’unité de l’Algérie. » Le FFS, lui, et par le truchement de son premier secrétaire Youcef Aouchiche, a, lors d’un meeting animé à Bordj Bou Arreridj, invité ses homologues des autres partis à « sensibiliser » les citoyens pour « consolider l’unité du peuple et fortifier la souveraineté nationale ». Pour sa part, le RND a souligné, lors d’une session de son Conseil national, « l’importance de renforcer la cohésion nationale et de faire bloc autour des institutions de l’État ». À partir d’Annaba, le chef du Mouvement El-Binaâ, a misé sur la jeunesse qui est, selon lui, une « ressource vitale et importante » pour « affronter les défis et construire l’avenir de l’Algérie ». Enfin, on a le président du Front El-Moustakbel qui a plaidé pour un rassemblement autour des institutions de la République à l’effet de faire face aux défis extérieurs.
Farid Guellil