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Chlef : les diplômés de l’éducation physique et sportive réclament des postes de travail

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Pendant trois jours, une centaine de diplômés des instituts d’éducation physique et sportive se sont relayés, la semaine passée, devant le siège de la direction de l’éducation de Chlef pour réclamer des postes de travail, et demandent l’application de la loi 13-05 du 23 juillet 2013, relative à l’organisation et au développement des activités sportives et celle du 14 août 2004 se rapportant à l’éducation physique et aux sports.

Selon un porte-parole du mouvement de protestation improvisé en la circonstance, que nous avons rencontré devant la direction de l’éducation de Chlef «l’action que nous menons est motivée par deux raisons essentielles : celle de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité d’appliquer les lois notamment celle N° 13-05 du 23 juillet 2013, portant organisation et développement des activités sportives et l’autre loi N°04-10 du 14 août 2004 sur l’éducation physique et sportive puis d’offrir des postes de travail aux centaines de diplômés des instituts d’éducation physique et sportive ». Il faut noter que la première loi citée ci-dessus énonce clairement dans son article 15 que «l’enseignement de l’éducation physique et sportive est obligatoire dans tous les niveaux de l’Education nationale et de la formation et de l’enseignement professionnels», tandis que la seconde loi fait «obligation aux directeurs des écoles, collèges, lycées, centres de formation professionnelle, centres de rééducation d’assurer l’enseignement de l’EPS par un personnel spécialisé formé au niveau des établissements relevant des ministères chargés des sports de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ». Toujours selon notre interlocuteur, « il y a au niveau de la wilaya de Chlef plus de 1500 diplômés de l’université qui sont au chômage alors qu’il a des possibilités de faire travailler un grand nombre d’entre eux ». Les protestataires soulignent qu’il est inconcevable que des enseignants de la langue arabe au niveau du primaire assurent des cours d’EPS aux élèves» D’ailleurs, diront-ils «l’EPS doit être enseignée de la même manière que les langues, les sciences ou les mathématiques car il s’agit d’assurer le bien-être physique et mental des jeunes apprenants en particulier au niveau du primaire où la situation est critique». Il est vrai qu’aujourd’hui, au niveau de nombreuses écoles du primaire ce sont les enseignants de langues qui assurent la matière d’EPS en faisant quelques exercices aux élèves ou en organisant des jeux qui ne sont nullement adaptés aux besoins de l’enfant. Toutefois, ce mouvement de protestation intervient après la déclaration de la ministre de l’Education nationale de «confier, dès l’année prochaine la matière d’EPS aux enseignants de la langue arabe après que ces derniers eurent suivi pendant un laps de temps très court (15 jours) une formation en la matière (EPS). Selon les protestataires, «cette décision est anti-pédagogique puisqu’elle ne sert pas l’enfant du moment que l’EPS est assuré par un personnel non qualifié et de s’interroger : peut-on confier l’enseignement de la matière de mathématiques à un enseignant de l’EPS ? bien sûr que non, diront-ils. «Nous avons suivi un cursus théorique et pratique de plusieurs années nous permettant de répondre aux besoins et au plaisir de l’enfant tout en lui inculquant le sens de l’effort et de la persévérance». Quant au Dr Torki de l’institut de l’éducation physique et sportive de l‘université Hassiba Benbouali de Chlef il nous dira : «l’ÉPS est un domaine de formation qui a pour but de développer trois compétences chez l’élève: l’Agir (agir dans divers contextes de pratique d’activités physiques), l’Interagir (interagir dans divers contextes de pratique d’activités physiques) et l’adoption d’un mode vie sain et actif. Il est donc important de souligner que les sports sont simplement des moyens d’actions utilisés par l’enseignant pour développer l’élève et que la performance sportive n’est pas un but ». Il faut noter que : l’idée que l’activité physique préserve et améliore la santé ne date pas d’aujourd’hui. Cicéron affirmait déjà que « l’exercice et la température préservent notre vitalité, même à un âge avancé », car elle répond à un besoin de notre organisme et est nécessaire à son bon fonctionnement. N’engendre-t-elle pas un sentiment de bien-être qui justifie pleinement le fameux ‘mens sana in corpore sano’ ? Partant du constat de la dégradation de la condition physique des jeunes, combinée à une hygiène de vie déplorable (alimentation, sommeil…), tout enseignant, en particulier le professeur d’EPS, se doit de réagir en mettant en place des moyens permettant aux élèves d’adopter des comportements favorables à leur propre santé. Moyen d’épanouissement et de bien-être, ressource pour la vie quotidienne, la santé s’inscrit dans un tissu complexe d’interactions entre le jeune et son milieu. L’école est bien l’un des lieux privilégiés où l’enfant et l’adolescent peuvent acquérir la culture sportive du goût à l’effort et la prise en charge de leur bien-être par des … professionnels.
Bencherki Otsmane

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