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CHÉRIF BENMIHOUB, MINISTRE DÉLÉGUÉ CHARGÉ DE LA PROSPECTIVE : « L’Algérie n’est pas en faillite »

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Appelant à remettre de l’ordre dans l’économie nationale après la crise du choc pétrolier mondial de l’été 2014, couplée aux pratiques de prédation instaurées dans les rouages de l’État par l’ancien régime, le ministre délégué à la Prospective auprès du Premier-ministre Mohamed Chérif Benmihoub, a insisté sur l’urgence de la reconstruction et la relance socio-économique avec les partenaires aux côtés du gouvernement.
Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio algérienne chaîne 3, Benmihoub, a évoqué la rencontre portant débat sur le plan de relance socio-économique, prévue aujourd’hui et demain, et qui regroupera les représentants du gouvernement, les partenaires sociaux et les opérateurs économiques. Le membre de l’Exécutif Djerad précise que cette tripartite s’inscrit dans une démarche « inclusive » et qu’elle est destinée à connaître les préoccupations des partenaires sociaux et économiques et à prendre note de leurs recommandations pour relancer la machine économique du pays.
À ce titre, il a indiqué que onze (11) ateliers seront créés, détaille-t-il, où plusieurs dossiers relatifs au développement des secteurs seront abordés tels l’agricole et le minier, l’énergie, l’investissement, le commerce extérieur, les microentreprises, les transports, la logistique, le BTPH, l’industrie pharmaceutique. En clair, déclara-t-il, l’ensemble des activités en relation directe ou indirecte avec la production et l’économie.
Apres avoir passé en revue l’état de l’économie nationale, le ministre a affirmé que celle-ci a besoin d’une nouvelle relance en mettant de l’ordre sur le « plan des structures  qu’ il faut transformer, mais aussi sur le plan des institutions », appelant à ce sujet à la mise en place immédiatement des actions avant la fin de l’année qui garantissent la continuité du déroulement des entreprises nationales.
Dans même contexte, le ministre délégué à la Prospective auprès du Premier ministre a indiqué qu’il y a nécessité absolue à « déboulonner » l’actuel système économique, autant dans sa configuration institutionnelle, que dans sa dimension structurelle, parce que, relève-t-il, tel qu’il fonctionne, et en lui octroyant tous les moyens possibles « il n’est pas apte à produire de la richesse ».Il estime à ce titre nécessaire aussi de laisser la liberté aux investisseurs, « de ne pas les brider, ni les corrompre », afin qu’ils puissent « mettre en œuvre leur génie », et ainsi réussir la relance économique . À ce sujet, le même responsable a précisé que « seule une gouvernance économique transparente, responsable et redevable », pourra nous donner de résultats. « Il y a urgence à dégager tous les obstacles à l’émergence d’une économie basée sur la concurrence, au détriment d’une économie administrée propice » a-t-il souligné. « Aux oligopoles publics et privés qui s’adonnent à des captures de rentes », citant en outre les phénomènes persistants de bureaucratie et de corruption, « qui minent notre économie ».
Concernant le plan de relance économique élaboré par le gouvernement pour réaliser cet objectif, Benmihoub a expliqué qu’il est construit sur une approche « très pragmatique et soutenable sur le plan budgétaire » et qu’il est destiné, avant la fin de 2020, à se traduire par des actions à effets immédiats sur les entreprises et la vie des citoyens. Pour lui, la démarche de relance économique attendue ne nécessitera pas d’aller solliciter le marché financier international, « au risque de voir notre indépendance en matière de décision politique diminuée ». Mais pour cela, insiste-t-il, « il faut que les efforts, les responsabilités et les résultats soient partagés »
Concernant le financement de ce plan, le même responsable a affirmé que « l’Algérie n’est pas en faillite », compte-tenu, répond-t-il, de la présence de ressources non exploitées, mais aussi, à celle des comptes d’affectations spéciales « qui n’ont pas encore été utilisés et qui peuvent être mobilisés ». D’autres ressources pourront être, ajouta-t-il, tirées de la finance islamique, d’une levée de fonds sur le marché local et par le biais des IDE, mais aussi par une réduction des importations de certains produits non essentiels pour, expliqua-t-il, éviter d’en appeler aux réserves nationales de change.

Notre pays « a bien résisté » au Coronavirus
Abordant la crise sanitaire, Benmihoub estime que l’Algérie a résisté à la crise sanitaire causée par la pandémie du Covid-19, « nous avons eu un marché alimentaire disponible et des produits pharmaceutiques disponibles »,  malheureusement dit-il « il y a eu quelques pertes d’emploi, comme partout dans le monde, ce qui nous pousse à créer de nouveaux emplois pour absorber ce chômage, à qui on doit donner plus et beaucoup d’attention ».
Sarah Oubraham 

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