Jadis la fierté du sport algérien, le handball national est descendu si bas depuis quelques années. Avant-hier, pour l’entrée en lice de la sélection algérienne dans la coupe d’Afrique des nations qui se déroule au Caire, elle a bu le calice jusqu’à la lie. Triste sort qu’est en train de connaître le sept algérien et derrière lui ce deuxième sport populaire en Algérie.
Il faut dire que personne ne s’attendait à ce que la bande à Rabah Gharbi subisse une humiliation qui ne dit pas son nom à l’occasion de sa première sortie dans ce rendez-vous continental contre la Guinée. Un adversaire qui participe pour la troisième fois seulement dans son histoire à une joute africaine de cette envergure.
Cela n’a pas empêché toutefois les Guinéens, dont la plupart évoluent en deuxième division française, d’enchaîner leur deuxième succès de rang dans ce championnat après avoir battu, 24 heures auparavant, le Gabon par un score lourd.
Contre l’Algérie, et même si notre sélection a réussi à terminer la première mi-temps à son avantage (14-10), on a malheureusement assisté à un retournement de situation en deuxième période, ayant permis aux Guinéens de revenir fort dans la partie pour la terminer à leur faveur sur le score de 28-22.
C’est la consternation générale dans le camp algérien qui ne s’attendait nullement à une telle débâcle. Pourtant, on pensait qu’après l’élimination sans gloire des Verts dès le premier tour du tournoi de handball des récents jeux méditerranéens déroulés à Oran, les coéquipiers de Berkous allaient vite réagir pour prendre leur revanche.
D’autant plus que le championnat d’Afrique constitue pour eux un objectif principal, en visant l’une des trois premières places qualificatives au prochain Mondial. Mais cet objectif semble déjà perdu, car même si l’équipe nationale venait de se qualifier au prochain tour (en cas de victoire hier contre le Gabon), elle aura besoin d’un exploit pour passer aux demi-finales lorsqu’elle affrontera le géant égyptien, premier de son groupe, lors des quarts.
Autrement dit, la bande à Gharbi peut d’ores et déjà dire bye au rendez-vous planétaire, dans un scénario auquel personne ne s’attendait. Mais les plus avertis pensent qu’il s’agit là d’un résultat somme toute logique de plusieurs années de bricolage. Déjà, ça fait déjà un bon bout de temps que la Fédération algérienne de handball est gérée par un directoire après l’éviction de l’ex-président Habib Labane.
Il est temps que le MJS intervienne pour mettre le holà, car notre handball n’a jamais atteint un degré aussi bas de médiocrité.
H. S.
