Il y a quelques jours, nous avions donné une image magnifique de jeunes bénévoles qui avaient mené une campagne de nettoyage sur la plage de Sidi Fredj, à l’Ouest d’Alger. L’image a été rehaussée par la présence d’ambassadeurs étrangers, sacs-poubelles et balais en main. Oui, trois… ambassadeurs accrédités en Algérie, représentants de la Croatie, de l’Afrique du Sud et de la Norvège, ont prêté main forte à l’opération de bénévolat de Sidi Fredj.
Une photo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux, mais qui a fait lever des interrogations à longueur de lignes. Pourquoi ne voit-on jamais nos officiels initier pareilles opérations de salubrité publique ? Un petit maire de quartier, à peine sorti des comptoirs des cafétérias où il travaillait, prend subitement des airs de divinités gréco-romaines, se donne de la « hauteur » et rechigne à se mêler au commun des mortels.
Coupé de ses électeurs pendant tout le mandat à la tête de sa commune, c’est souvent, non pas à des proconsuls, comme dans les démocraties avancées, mais à des ostrogoths de troisième zone que les administrés de la Cité ont à faire. Quand on voit des ministres européens et nord-américains prendre le métro, le bus ou le vélo pour aller travailler, on ressent notre cœur se serrer.
I. M. A.