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Boumerdès : l’informel prolifère

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En dépit des décisions prises, le commerce informel est loin de prendre fin dans la wilaya de Boumerdés.Au contraire, il poursuit sa prolifération à travers plusieurs endroits. Ainsi, les trottoirs, les lieux publics, les axes routiers, là où Il y a monde il y a négoce de tout genre, constate-t-on. Cet état de fait n’est pas sans conséquence sur l’environnement immédiat, où en plus des déchets et des ordures laissées sur les lieux, des situations des plus complexes y sont provoquées à cause des embouteillages sur les axes routiers. L’exemple le plus édifiant est sans conteste l’axe routier reliant Boumerdès à Tidjelabine ou sur la RN 24 plus précisément à la sortie est du village d’El-Kerma, à 5 km de Boumerdès, où un grand nombre de vendeurs à la sauvette écoulent leur marchandise aux abords de la chaussée. Les gendarmes qui y ont effectué plusieurs descentes tout au long de la RN 24 jusqu’au village Hadj-Ahmed ne sont pas parvenus à mettre fin à cette pratique illégale, et encore moins à atténuer le calvaire au quotidien des automobilistes empruntant ces importants axes routiers. Les mêmes scénarios sont constatés dans les grandes agglomérations de la wilaya où les trottoirs, les espaces verts, les abords des routes sont occupés au su et au vu de tous les responsables. Les campagnes de lutte contre le commerce informel menées par les pouvoirs publics restent vaines laissant cette pratique commerciale échapper au contrôle. Ainsi, des marchands ambulants continuent de défier la réglementation et l’état, alors qu’ils avaient bénéficié à titre gratuit de locaux commerciaux dans des endroits désignés à cet effet. Il est à souligner que le programme des marchés de proximité initié par les pouvoirs n’a pas atteint les objectifs escomptés, notamment celui relatif à l’éradication du commerce illégal, où seulement 08 sont achevés dont un seul est opérationnel dans la commune de Béni-Amrane sur les 17 marchés prévus dans la wilaya de Boumerdès. Les neuf autres marchés sont en cours de réalisation. Ce problème est dû à l’insuffisance des enveloppes financières dégagées pour la construction de ces structures afin de lutter contre le commerce informel qui se développe à travers plusieurs localités de la wilaya. Parmi les structures commerciales réalisées, certaines sont livrées à elles-mêmes, à l’exemple du marché de proximité réalisé par Batimétal près de la cité des 500 logements dans la ville de Bordj-ménaiel livré à l’abandon. Contrairement aux déclarations des responsables locaux, tout indique que le commerce informel a encore de beaux jours dans la wilaya.
B. Khider

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