Le prix du poulet continue sa flambée vertigineuse et rien ne semble arrêter cette courbe ascendante. Les augmentations sont de l’ordre de plus de 50% a-t-on constaté sur les marchés de la wilaya de Boumerdès.
Ainsi, après un prix autour de 200 DA pour le poulet vidé et 180 DA pour le plein, voilà que le prix du poulet est affiché à 430 DA, voire plus. Cette hausse n’a pas épargné la dinde, puisque le prix l’escalope la partie la plus prisée est cédée à plus de 950 DA à travers l’ensemble de la wilaya. Cette envolée des prix asphyxie les petites bourses et les prévisions de budget comme relevé par un père qui a renoncé d’acheter le poulet en sortant d’une boucherie de la ville de Naciria. D’ailleurs, les bouchers reconnaissent que cette hausse pénalise non seulement les clients, mais également eux-mêmes qui n’arrivent à écouler que de petites quantités contrairement à la période précédente où les prix étaient à la portée de tout le monde. Saïd, un boucher de la ville de Bordj-ménaiel, impute cette augmentation à la forte demande qui dépasse largement l’offre, dont la production est réduite durant cette période des grandes chaleurs. « Les pertes sont importantes en pareille période et les aliments sont de plus en plus chers » expliquera-t-il en se référant aux déclarations de ses fournisseurs aviculteurs.
Cette flambée du prix du poulet est constatée également au niveau des rôtisseries de la wilaya où les restaurateurs ont relevé une baisse des ventes. Le prix du poulet rôti du petit calibre est cédé à 800,00DA.
Les raisons sont multiples, certains évoquent les grandes chaleurs qui influent sur la production avicole, d’autres pointent du doigt la cherté des aliments de volaille et d’autres facteurs liés aux maladies en évoquant l’apparition récente de la maladie de Newcastle dans la wilaya de Bouira. Cela crée un déséquilibre entre l’offre et la demande où les petites bourses sont immédiatement touchées à cause de la dégringolade du pouvoir d’achat. La filiale avicole risque de connaitre d’autres situations contraignantes si des décisions importantes ne sont pas prises à temps en matière d’aliments, de luttes contre les maladies et le contrôle du circuit de la production à la vente de ce produit largement prisé par les Algériens a averti un vétérinaire de la région. Au vue de cette flambée, les citoyens se rabattent sur l’achat des morceaux du poulet en attendant une baisse du prix.
B.Khider
