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Boudissa à propos du refoulement de certains produits agricoles : «L’opération d’exportation n’était pas organisée sérieusement !»

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Pour le Directeur général de l’organisme algérien d’accréditation, Nourrédine Boudissa, l’affaire de refoulement de certains produits agricoles algériens dont des dattes, en juin dernier, n’est qu’une suite d’une mauvaise organisation de l’opération d’exportation. C’est également la conséquence d’une méconnaissance des exigences des pays d’accueil par certains exportateurs, a-t-il notamment souligné.

S’exprimant hier au forum du Courrier d’Algérie à propos de ce fait qui avait fait couler beaucoup d’ancre, le représentant d’ALGERAC a d’abord soutenu que les quantités de marchandises refoulées étaient «infimes» voire «insignifiantes», avant de pointer du doigt les exportateurs qui n’étaient pas rentrés dans le réseau habituel des opérations d’exportation. En effet, a-t-il expliqué, la norme veut que si un opérateur désire exporter tel ou tel produit, doit d’abord s’adresser à un laboratoire algérien « existant déjà »pour effectuer des analyses sur le produit en question et qui va lui délivrer par la suite un document de certification qui accompagne son produit à l’étranger. Si ce processus n’étant pas suivi, a indiqué toutefois le conférencier, la marchandise finit par être refoulée par les pays étrangers qui ont certaines exigences.
«Les gens qui prennent des initiatives de placer leur produits dans les pays étrangers, oublient ou n’accordent pas d’importance aux démarches qui vont avec cette opération », a-t-il encore relevé, soulignant que beaucoup d’exportateurs algériens, n’ont aucune notion des conditions d’accueil du pays ou encore de l’évaluation de la conformité. Pour mieux expliquer ce qui s’est passé, Boudissa a affirmé que l’opération d’exportation n’a pas été organisée et réglementée. Pour éviter que ce scénario ne se répète, le d-g d’ALGERAC a fait savoir qu’une stratégie nationale des exports des produits agricoles est entrain d’être mise en place. « En septembre prochain, un document sera remis à la presse nationale, dans lequel il y aura la classification des produits potentiellement exportables et une série de mesures qui puissent amener les exportateurs algériens à être plus conformes aux pratiques internationales du commerce », a-t-il indiqué.
Un cadre organisationnel et juridique est également entrain d’être mis en place, alors qu’un atelier est installé pour donner les documents normatifs exigés pour l’export des produits agricoles. En outre, une liste des laboratoires et organismes accrédités qui puissent délivrer le document de certification des produits destinés à l’exportation avec une exigence du marché international est entrain d’être établie.
Ania Nait Chalal

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