Accueil RÉGIONS Blida : le jus de tous les dangers

Blida : le jus de tous les dangers

0

Avec la chaleur suffocante observée ces derniers jours, à l’heure de l’Iftar, la plupart d’entre les Algériens n’aspirent qu’à ingurgiter de grandes quantités de liquides frais pour étancher la soif lancinante qu’ils subissent durant toute la journée.
Si la pastèque et le melon se taillent une part de choix dans la consommation des jeûneurs à cause de leurs prix assez bas et de leur teneur en eau, les gens se tournent aussi vers les boissons gazeuses et les ‘jus’. Mais là où le danger est vraiment présent, c’est dans ces liquides appelés ‘jus’ et qui foisonnent dans les marchés, posés à même le sol, en plein soleil et sans aucune protection. D’ailleurs même la dénomination n’existe pas. Il existe deux sortes de ‘jus’, ceux faits maison et vendus dans des sachets transparents au litre. On les retrouve dans des magasins ouverts pour la circonstance, où des jeunes aux mains sales les préparent dans des bacs en plastique ou en acier ouverts à tous les vents. Même l’eau avec laquelle ces jus sont préparés n’est pas toujours potable, car ramenée dans des citernes portées par des camions, rouillées et à l’hygiène incertaine.
Quant aux ‘ingrédients’, il faudrait les connaître avant de pouvoir les situer mais c’est a priori des produits dangereux, car n’ayant fait l’objet d’aucune analyse. Outre ces ‘magasins à l’ouverture cyclique’ des jeunes en mal d’argent s’y approvisionnent par jerricans et remplissent des sachets en plastique d’un ou de deux litres, sur une table posée au bord du trottoir ou carrément sur la chaussée, utilisant des ustensiles plutôt sales et exposant les ‘jus’ au vent, aux mouches et à la poussière. Les autres jus sont conditionnés dans des bouteilles en plastique de deux litres généralement. Nous ne parlons pas là des jus produits par des usines connues et contrôlées, avec la dénomination portée bien en vue et vendue chez les épiciers qui les gardent au frais, dans des réfrigérateurs en marche.
Le sujet de notre ‘alerte’ sont ces bouteilles de jus de deux litres proposées à des prix défiant toute concurrence, déposées par fardeaux à même le sol, en plein soleil, aux abords des marchés populaires et en certains endroits très fréquentés des différentes villes. En effet, le prix de ces bouteilles est si bas qu’il attire un nombre très important de clients qui achètent ces liquides dont on ne connait même pas la provenance et qui sont pour la plupart à un jour ou deux de la péremption, quand l’indication est portée sur la bouteille. L’exposition de ces boissons au soleil rend leur altération inéluctable et elles se transforment en véritable poison dont sont victimes en premier lieu les enfants qui en sont très friands et qui les consomment avant les autres, car ne faisant pas carême. Les services d’hygiène des communes et les brigades de contrôle de la qualité doivent s’impliquer sans retard dans la lutte contre ce phénomène qui fait des ravages sur la santé des gens et qui n’apparait pas clairement car aucune étude sérieuse n’est faite et nombreux sont les citoyens qui en subissent les conséquences sans avertir les services concernés. Le consommateur a aussi une large part de responsabilité car il ne devrait pas acheter ce genre de produits même si le prix est relativement bas. Des campagnes de sensibilisation seraient les bienvenues pour la prévention dans ce genre de situation.
Hadj Mansour

Article précédentDDA inaugure son nouveau centre de distribution
Article suivantChlef : agressivité, incivilité et bagarres

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.