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Béjaïa : 90 exposants à la 18e fête de la figue de Béni-Maouche

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Quelque 90 exposants prennent part à la 18ème édition de la Fête de la figue sèche de Beni-Maouche (Béjaïa), ouverte jeudi dernier sous le signe de la prévention contre la pandémie du coronavirus et organisée ainsi selon un protocole sanitaire «strict».

Au-delà des mesures de protection admises, notamment le port du masque, la distanciation physique, et la dissémination du gel hydro-alcoolique et du savon, les participants autant que les visiteurs se devaient de respecter un parcours précis, grâce à un marquage directif des sols, évitant, autant que faire se peut, l’attroupement et le croisement. Il est vrai que le dispositif préventif a, quelque peu, guindé l’aspect kermesse de l’événement, l’assurance offerte en protection sanitaire n’a toutefois pas affecté sa ferveur festive et commerciale. Les férus de ce fruit emblématique de la région de Béni-Maouche, ont ainsi pris tout le loisir d’arpenter et de flâner à travers les différents stands. Les variétés de figues sèches, étaient exposées à profusion, sauf que les prix affichés, encore une fois, ne fussent pas au rendez-vous. Le kilogramme du fruit de la région de Béni-Maouche, un produit labellisé, ne se cédait pas à moins de
1 200 DA, frustrant plus d’un. Du reste, cet aspect pécuniaire a émoussé les ardeurs de beaucoup d’amateurs, habitués à faire leurs emplettes annuelles à cette occasion. «C’est vraiment trop cher» se lamente Da Seghir, venu expressément de la commune voisine de Seddouk, mais qui a dû déchanter. «Je ne comprends pas. Regardez les dattes, leurs prix ont franchement baissé. Pourquoi ceux de la figue prennent le sens inverses», relève-t-il. Selon la direction des services agricoles (DSA), cet état de fait est dû essentiellement au déséquilibre entre l’offre et la demande. La production globale de la wilaya répartis sur un espace de 11.000 hectares environs, n’a pas évolué depuis plusieurs saisons, elle fluctue entre 18.000 et 20.000 quintaux annuellement . «Les superficies n’ont pas augmenté, le verger vieilli et manque d’entretien. Et de plus, il souffre toujours du sempiternel problème d’irrigation», regrettera le DSA, Ahmed El Aihar. Quoi qu’il en soit, bien que l’événement, cette saison, soit éminemment commercial et festif, a contrario des années précédentes, où il rassemblaient des experts de tout crin, il reste que la présence des producteurs constitue une opportunité pour débattre et échanger sur les choses à faire ou à éviter afin d’espérer faire de la figue, un facteur moteur du secteur agricole. La Fête prendra fin samedi prochain.

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