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BANDE DE GHAZA ET CISJORDANIE : Les enfants broyés par la guerre sioniste !

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Adoptée le 20 novembre 1989 par l’Assemblée générale des Nations unies, le monde a célébré, hier, la journée internationale de l’enfance. Une date incontournable consacrée à la recherche d’une large mobilisation mondiale pour la cause et le bien de tous les enfants à travers le monde, et pour les actions de l’organisme onusien en charge de leur protection, l’UNICEF.

Dans quelques jours, la planète fêtera, également le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de l’individu, en tant qu’être humain, sans aucune autre considération. Mais qu’en est-il réellement des Palestiniens. ? Privés de leurs vies d’enfants, et dépossédés des droits les plus élémentaires, les enfants palestiniens vivent depuis plus d’un mois la peur dans le ventre en raison du déluge de bombes qui ne veulent pas s’arrêter sur Ghaza notamment. Et ce n’est, malheureusement, pas le paradis pour ceux de la Cisjordanie qui côtoient également la mort et la répression au quotidien.

5 500 petits innocents tués depuis le 7 octobre
L’agression militaire de forces sionistes contre la population innocente de cette enclave et la Cisjordanie qui a marqué, hier, son 45 ème jour semant morts et désolations a fait selon le dernier bilan officiel 13 000 martyrs depuis le début de l’agression d’occupation après l’opération Déluge Al-Aqsa.
Parmi ces martyrs, 5 500 sont des enfants, près de 4000 sont des femmes, en plus des personnes âgées, tandis que le nombre de blessés dépasse les 30 000. Selon l’Onu 70% des victimes sont des femmes et des enfants.
Effectuant à la mi-novembre une visite dans l’hôpital Annassr de khan Younès dans le sud de la bande de Ghaza, la Directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, a décrit une situation catastrophique.
« Aujourd’hui, je me suis rendue dans la bande de Ghaza pour aller à la rencontre d’enfants, de leurs familles et du personnel de l’UNICEF. Ce que j’y ai vu et entendu est dévastateur. La population a enduré des bombardements répétés, des pertes et des déplacements. Il n’y a aucun endroit sûr à l’intérieur de la bande de Ghaza pour les un million d’enfants qui y vivent » a-t-elle déclaré, signalant de graves violations à l’encontre des enfants, notamment des meurtres, des mutilations, des enlèvements, des attaques contre des écoles et des hôpitaux et le refus de l’accès à l’aide humanitaire.

Des témoins racontent l’horreur
Une jeune fille de 16 ans, habitant Ghaza, a raconté depuis son lit de d’hôpital que son quartier avait été bombardé. Elle a, certes, survécu mais ne pourra plus jamais marcher, selon ses médecins. « La nuit, c’est horrible parce que tu ne rates rien. Tu entends tout. Il y a les enfants qui crient tout le temps. La nuit, tu les entends en train de crier, parler. Tout le monde a peur. », a confié pour sa part, une mère refugiée avec son petit fils décrivant le passage, la nuit, des avions et drones israéliens. « Beaucoup pensent qu’ils vont mourir, mais ils ne savent juste pas quand » ajoute-t-elle. « Mon fils a deux ans, il comprend ce qu’il se passe. Il entend les bombardements, surtout pendant la nuit. Il se réveille secoué plusieurs fois.», raconte de son côté, un père ghazaoui. Tel est le quotidien des enfants ghezaouis et de leurs familles. Selon les Nations unies, un enfant palestinien est tué toutes les dix minutes. « Ghaza est en train de devenir un cimetière pour les enfants », avait déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Outre les bambins comptabilisés morts ou blessés nombreux sont qui sont encore sous les décombres de bâtiments et de maisons effondrées, après d’intenses bombardements en zone peuplée. Les nouveau-nés nécessitant des soins spécialisés décèdent également en grand nombre à Ghaza en raison des coupures de l’électricité et du carburant pour faire fonctionner les couveuses. Les hôpitaux qui abritent à la fois les patients, les blessés, et les déplacés cessent l’activité l’un après l’autre ; le système de santé s’étant déjà effondré. Ceux qui sont encore debout ne tiennent qu’à un fil car la quantité du carburant autorisée à entrer à Ghaza est insignifiante par rapport au besoin réel des établissements. Les médicaments ne sont pas également en quantités suffisantes en raison de l’embargo israélien. De plus qu’ils sont la cible privilégiée ces dernières semaines des forces sionistes dont certains ont été forcés à évacuer leurs occupants. Dans un communiqué publié à l’occasion, le ministère palestinien de l’Éducation, a annoncé que plus de 5 000 enfants, dont plus de 3 000 étudiants, sont tombés en martyrs depuis le début de l’agression de l’occupation israélienne contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier. Des meurtres d’enfants et d’élèves en violation de toutes les normes et conventions internationales. Le ministère de l’Éducation a appelé les pays et les institutions du monde à protéger le droit des enfants et des écoliers palestiniens à la vie et à l’éducation, et à s’opposer à l’occupation et aux pratiques oppressives de son armée et des colonialistes à travers une série de ciblage continu des enfants, en soulignant le droit naturel des enfants palestiniens à une vie décente et à une éducation sûre et stable.
Il a également appelé les organisations et institutions défendant l’enfance et le droit à l’éducation à assumer leurs responsabilités et à intervenir d’urgence et immédiatement pour mettre fin à cette agression. D’autres enfants s’ils ne sont pas tués ou blessés finissent dans les geôles israéliennes. En effet, plus de 50.000 enfants ont été arrêtés par les forces d’occupation sionistes depuis 1967, tandis que plus de 1.300 enfants ont été détenus depuis le début de l’année 2021. Ce nombre a sûrement augmenté depuis le 7 octobre dernier. Le mouvement de Défense des enfants international – Palestine (DCIP) a déclaré que l’impunité systémique a favorisé un environnement où les enfants palestiniens sont ciblés par les forces sionistes qui ne connaissent pas de limites et tirent pour tuer dans des situations non justifiées par le droit international.

Poursuite du Génocide
La machine à tuer israélienne continue de raser ce qui reste de la bande de Ghaza et de ses habitants. Hier encore des dizaines de citoyens ont été tués et d’autres ont été blessés dans des bombardements continus visant la bande de Ghaza. Après avoir assiégé l’hôpital Al-Shifa au sud de la ville et l’avoir complètement mis hors service, les forces d’occupation ont encerclé l’hôpital indonésien au nord de la bande. Des tirs d’artillerie sont abattus sur cet établissement de santé, entrainant la mort de plusieurs personnes. Deux membres du personnel médical ont été également blessés. Comme de nombreux autres établissements de santé de l’enclave palestinienne, l’Hôpital indonésien, créé en 2016 avec le financement d’organisations indonésiennes, a dû interrompre ses activités. Cependant, selon le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf Al-Qidra, quelque 700 personnes, y compris des équipes médicales et des blessés, se trouvent toujours à l’intérieur de l’établissement. Des sources médicales ont indiqué que l’artillerie de l’occupation a visé le deuxième étage de l’hôpital, qui est le seul à recevoir les blessés lors de l’agression de l’occupation dans le nord de la bande de Ghaza.
Près de l’hôpital Abu Youssef Al-Najjar, dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, 15 Palestiniens ont été également tués, dont des enfants et des femmes, et des dizaines autres blessés lors du bombardement par les avions de combat de l’occupation. A l’aube, l’artillerie de l’occupation a bombardé l’école du Koweït, près de l’hôpital indonésien, dans le nord de la bande de Ghaza.
Au moins 12 innocents palestiniens ont été massacrés et des dizaines d’autres ont été blessés lors d’un bombardement d’artillerie de l’occupation israélienne, hier après-midi, sur une école de l’UNRWA qui abrite des centaines de personnes déplacées. Quelques 900 000 de ces derniers sont hébergés dans les écoles de l’UNRWA, selon le conseiller média de l’UNRWA, Adnan Abu Hasna, alors que des centaines de milliers sont toujours dans la rue et ils n’ont pas d’endroit où rester. La même source a fait état de la propagation des maladies en raison des eaux contaminées. Depuis le 7 octobre dernier, plus de 70 institutions et écoles affiliées à l’UNRWA ont été ciblées par l’armée israélienne.
« Les événements horribles » survenus ces dernières 48 heures à Ghaza « dépassent l’entendement », a réagi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk. « Le meurtre de tant de personnes dans des écoles transformées en abris, des centaines de personnes fuyant l’hôpital Al-Chifa pour sauver leurs vies alors que des milliers d’autres continuent d’être déplacées dans le sud de Ghaza, sont des actions qui vont à l’encontre des protections élémentaires que le droit international doit accorder aux civils », a-t-il averti dans un communiqué.
De son côté, Amnesty International, une organisation non gouvernementale ONG a exhorté, le procureur de la Cour pénale internationale à prendre des mesures concrètes pour accélérer l’enquête sur les crimes de guerre israéliens.
« Ni l’armée ni les autorités israéliennes n’ont fourni d’informations permettant d’étayer l’affirmation selon laquelle le bâtiment détruit était un « centre de commandement et de contrôle » de la résistance palestinienne a écrit l’Ong, citant deux cas de raids israéliens ayant causé la mort de Palestiniens sans donner aucune preuve de la présence de cibles militaires.
Selon le directeur adjoint de la division Droits des enfants à Human Rights Watch, Bill van Esveld, l’ONU a dénombré en 2022, 27.180 violations graves commises contre des enfants, dont 8.630 meurtres et mutilations. Un niveau jamais atteint en près de vingt ans de recensement. « Ces chiffres doivent être le symbole de l’illégalité de ces attaques », a-t-il dit.
B. O.

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