Accueil ACTUALITÉ Après les accusations de Bouchouareb contre Rebrad : la polémique s’amplifie

Après les accusations de Bouchouareb contre Rebrad : la polémique s’amplifie

0

La polémique Bouchouareb-Rebrab, par médias interposés, s’amplifie. Ainsi, le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, a réagi vivement dans des déclarations à un site électronique aux accusations d’importation d’équipements d’occasion, et de surfacturation lancées contre lui par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb.
Bouchouareb est « en train de fantasmer », a déclaré Issad Rebrab, en répondant, point par point, aux accusations du ministre de l’Industrie. Issad Rebrab nie catégoriquement qu’il ait ramené des vieux équipements pour les installer dans son usine de Sétif. « Nous avons acquis des équipements ultramodernes de dernière génération. Cevital n’investit jamais dans des équipements obsolètes ! », a­-t-­il déclaré, en promettant d’organiser à son retour en Algérie à la mi­-octobre une visite à la presse pour « constater de visu nos équipements neufs et ultramodernes qui sont en cours d’installation dans notre usine à Sétif. » Issad Rebrab a nié que le gouvernement français ait exigé, ainsi que l’a affirmé Bouchouareb, un renouvellement des équipements comme condition du rachat de Brandt. « Cela n’a jamais été le cas », affirme Rebrab, en soulignant que les deux usines sur cinq reprises par Cevital « ont des équipements ultramodernes ».
Seule la ligne des tambours était concernée « Je ne sais pas d’où il sort ses arguments », s’indigne Rebrab qui accuse Bouchouareb d’affabuler. « Nous sommes prêt à recevoir Bouchouareb avec les journalistes », a indiqué Rebrab. Ils pourront constater qu’il « y avait uniquement la ligne des tambours qui était concernée ». Dans des déclarations précédentes, Rebrab a indiqué que son groupe avait décidé d’importer une ligne de production de machines à laver neuves et ultramodernes. « Pour des raisons de gain de temps, nous l’avons complétée par une ligne de production d’occasion rénovée pour la fabrication de tambours. » Le patron de Cevital note qu’il va être obligé d’importer des tambours d’Europe, en attendant l’arrivée des équipements « qui vont intervenir dans un an et demi. » Les exportations ne vont pas commencer avant mars 2016, au lieu de mars 2015, a indiqué Rebrab, en soulignant qu’il « s’agit d’un retard causé par le ministère de l’Industrie. » Face à une accusation de surfacturation qu’il qualifie de « très grave », Rebrab n’a pas encore décide s’il attaque Bouchouareb en diffamation, ou s’il se contentera de « lui démontrer le contraire de ses allégations ». Rebrab se dit prêt à faire visiter ses deux usines en France à Bouchouareb pour qu’il puisse constater « qu’il n’y a eu aucun renouvellement d’équipements et donc aucun investissement. On n’avait pas besoin de le faire car les équipements sont modernes. »
Pour rappel, le ministre de l’Industrie et des Mines n’y est pas allé de mainmorte dans ses réponses à l’industriel Issad Rebrab qui l’accuse, depuis quelque, temps d’être à l’origine des blocages, dont il fait l’objet, dans sa volonté d’étendre ses investissements industriels en Algérie. Bouchouareb a accusé Rebrab de «surfacturation» et de «transfert illicite de devises», lors de l’acquisition de l’usine Brandt en France. «Issad Rebrab a trompé le gouvernement lors de l’acquisition de Brandt. Nous avons tout un dossier avec des preuves à l’appui», a notamment déclaré le ministre de l’Industrie qui a dit vouloir «dire toute la vérité au peuple algérien», concernant «la supposée volonté de Rebrab de doter le pays d’investissements». Le ministre a accusé Rebrab de vouloir introduire du «vieux matériel, déclaré, de surcroît, au double de sa valeur, en Algérie, pendant qu’il offre du matériel neuf aux Français». Il s’est montré excédé par les accusations de Rebrab, estimant qu’elles sont infondées. Il soulignera que le blocage des équipements destinés à une chaîne de lave-linge en Algérie, bloqués actuellement par les Douanes, «sont vétustes et (qu)’ils proviennent de l’usine Brandt rachetée en France et au sein de laquelle des équipements neufs ont été installés en réponse à l’exigence de la partie française». Il révélera que l’industriel «a voulu surfacturer les équipements en question, en déclarant une valeur de 5,7 millions d’euros», soit le double de la valeur réelle, selon le ministre.
Dans cette polémique, Abdessalem Bouchouareb peut compter sur un soutien de poids, celui du patron des patrons algériens Ali Haddad . «Je n’ai pas accès au dossier. J’ai été contacté par Rebrab -pour le projet Brandt à Sétif-. J’en ai parlé à Bouchouareb qui m’avait dit que le matériel d’occasion ne peut entrer en Algérie. La loi est claire», affirme Ali Haddad dans une déclaration de presse. «J’ai donc conseillé à Rebrab d’acheter du matériel neuf, d’autant plus que le montant de l’achat de ce matériel était de 4 ou 5 millions d’euros», précise-t-il. Les critiques formulées par Issad Rebrab sur le blocage des investissements et le mépris du gouvernement vis-à-vis des patrons algériens «n’engagent que lui», tranche Ali Haddad. «Quand un dossier est blindé, je ne pense pas qu’il puisse être bloqué», dit-il, en ajoutant : «Le gouvernement Sellal est un gouvernement qui encourage l’investissement, notamment privé».
M. B.

Article précédentLe FLN et le RND encensent la charte pour la paix et la réconciliation : un hommage appuyé à Bouteflika
Article suivantNouveau port d’Alger : un hub portuaire pour relier trois continents

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.