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Le FLN et le RND encensent la charte pour la paix et la réconciliation : un hommage appuyé à Bouteflika

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Tout le monde au FLN s’accorde à dire que la sortie attendue d’Amar Saâdani, secrétaire général de ce parti, dimanche prochain, à l’occasion de la tenue de la première session de son comité central post-congrès, est une aubaine pour dissiper les «quiproquos» et de mettre à plat le suspense qui alimente la scène politique. Les questions organiques, telles que l’adoption de la composante du nouveau bureau politique et des textes et statuts du parti devront libérer le FLN d’une litharge ayant imposé à bon nombre de ses responsables de faire l’économie des mots. Quand bien même le débat sur la révision de la Constitution refait surface et la conjoncture économique, marquée par le recul drastique des ressources publiques, des questions ayant suscité l’intérêt de beaucoup d’acteurs de la vie politique nationale, mais pas du parti majoritaire. Des dossiers, entre autres, sur lesquels l’ex-parti unique a fait l’impasse, du moins jusque-là, en raison, indiquent, maintes fois, des voix en son sein de la trêve observée par la direction politique depuis le 10e congrès. Donc, à se fier à l’ordre du jour de la session du CC, prévue dimanche prochain, tout porte à croire que Saâdani sautera les verrous et relancera le débat autour des questions d’importance capitale. D’ailleurs, c’est ce qu’à confirmé, hier, un membre du CC. Interrogé en marge d’une journée parlementaire, organisée autour de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, Sadek Bouguetaya, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a affirmé que «cette rencontre va être consacrée surtout au débat autour de l’initiative de créer un front national de soutien au programme du président de la République, une proposition qui émane du secrétaire général de notre parti», dira-t-il. Hormis le point sur la révision de la Constitution qui devra, aussi bien que l’idée de constituer un front de soutien à Abdelaziz Bouteflika, être traité de manière minutieuse, les autres sujets relèvent des affaires organiques et internes au parti de Saâdani. Sur une deuxième question portant sur le contexte économique que traverse le pays, notre interlocuteur a rappelé que sa formation politique soutient le gouvernement et toutes ses actions, visant surtout à préserver les acquis sociaux. Par ailleurs, la rencontre des cadres du FLN interviendra quelques jours après le 10e anniversaire de l’adoption de la loi portant Charte pour la paix et la Réconciliation nationale, soumise à un référendum populaire le 29 septembre 2005. De ce fait, l’initiative de Saâdani qui prône la création d’un front pour consolider le programme présidentiel n’est pas fortuite. D’ailleurs, lors de la journée parlementaire, organisée hier par le FLN, lui-même, et le RND autour du projet de la Charte, a été l’occasion de réitérer l’allégeance des deux partis au locataire du palais d’El-Mouradia.

Consacrer le 29 septembre une fête nationale
Intervenant en premier, lors de la rencontre organisée hier à l’Assemblée nationale autour du thème : «La Paix, la Réconciliation nationale et le Développement de l’Algérie», Mohamed Djemaï, chef du groupe parlementaire du FLN, voit la Charte de Bouteflika «la plus grande loi dans l’histoire de la nation», dont il a loué les vertus, d’avoir notamment «permis à l’Algérie de sortir des ténèbres et de la violence», dira-t-il d’emblée. Le député parlementaire de l’ex-parti unique a rappelé la souffrance du peuple et son pays, durant la Décennie noire, avant l’arrivée au pouvoir de Abdelaziz Bouteflika, ayant, selon le même orateur, réussi à ramener la paix et a pu mettre le pays aujourd’hui sur la voie du développement, a laissé entendre Djemaï. Dans son discours, lu devant une assistance composée d’une pléiade de ministres du gouvernement, l’élu du FLN a demandé au nom de son parti d’instituer la date du 29 septembre comme fête nationale. Cette initiative est un signe de gratitude envers les efforts déployés par le chef de l’État ayant ramené la paix et la réconciliation, en plus d’avoir fondé un pays prospère, a ajouté le responsable de la formation politique numéro une à l’Assemblée nationale. Ce n’est pas tout, puisque le FLN veut aussi fonder une académie de la Réconciliation nationale à d’effigie de Bouteflika, car «et homme mérite tous les honneurs et les louanges aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays», a-t-on conclu.

Le RND prône la Constitutionnalisation
Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND), coorganisateur de cette journée, a fait part de sa vision sur la Charte à l’occasion du 10e anniversaire de son adoption populaire. En effet, le responsable à la tête du groupe parlementaire du parti de Ahmed Ouyahia a tenu, lui aussi, à exprimer ses hommages envers le président de la République. Pour la deuxième force politique du pays, la loi sur la Réconciliation nationale a propulsé le pays vers l’avant, et a su le placer sur le concert des nations, après avoir été longtemps isolé, durant une décennie, par la communauté internationale, a indiqué Mohamed Kidji.
L’élu du RND n’a pas manqué de relever, lui aussi, que l’Algérie est fortement sollicitée aujourd’hui pour le règlement des conflits sur le plan régional et international, et ce, a-t-il ajouté, grâce à sa stratégie inspirée de la Charte. «La Charte pour la paix et la réconciliation figurera sans doute parmi les plus importants titres des ouvrages de l’histoire contemporaine nationale, que ce soit à travers les livres écrits par les historiens, ou bien ceux des politiques et intellectuels», a indiqué le chef des parlementaires RND. Ainsi, à ce titre, le second parti à l’APN a rappelé son soutien inconditionnel au président de la République durant ses quatre mandats présidentiels. Ceci sur le plan politique. Abordant la question sous l’angle économique, le même élu a souligné dans son intervention que le développement mené par le chef de l’État à travers les grands projets infrastructurels n’est pas le fruit d’une baguette magique, comme le pense certains, a-t-il laissé entendre. Enfin, le même responsable a appelé à la consécration dans la prochaine Constitution des valeurs de la paix et de la Réconcialiation nationale, ainsi que leur introduction dans les manuels scolaires.
Farid Guellil

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