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ALORS QUE LE RAMADHAN BOUCLE PRESQUE SA 2E SEMAINE : L’envolée des prix persiste

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La baisse des prix des produits alimentaires, dont les fruits et légumes, tarde à se faire sentir dans les marchés en cette fin de la deuxième semaine du mois sacré, mettant le budget des ménages à rudes épreuves. Contrairement à ce qu’avaient promis les autorités, la spéculation semble avoir eu son dernier mot.

Il faut reconnaître, en effet, l’échec des ministères en charge à assurer un mois de Ramadhan clément en matière de prix. Tous les engagements et toutes les dispositions prises, dans ce sens, n’ont pas été en mesure de permettre au moins aux Algériens d’acheter leur kilo de pomme de terre à 60 DA. Le prix de ce produit autour de qui les attentions sont tournées depuis plusieurs semaines déjà, a atteint les 150 da le kilogramme dans certains marchés de la capitale, outre la tomate vendue à 160da, les poivrons à 170da, la laitue à 200da. Pour faire court, aucun légume ni fruit n’a été épargné par la hausse des prix vertigineuse et anarchique. Même les marchés (Errahma) supposés casser ces hausses, sont finalement loin de répondre aux attentes des consommateurs déçus de constater que les produits vendus dans ces chapiteaux sont de seconde nécessité, alors que les produits très demandés, comme l’huile, la semoule, les légumes et les fruits sont soit introuvables soit vendus à des prix qui ne différent pas de ceux des marchés “normaux”. En plus donc de devoir subir ces hausses à chaque début de Ramadhan, les Algériens sont désormais confrontés à une flambée persistante que rien ne semble pouvoir arrêter, suscitant interrogations quant au rôle des autorités en charge de ce problème qui sont pour le moment aux abonnés absents. Il faut dire que les spéculateurs et en dépit de toutes les mesures prises à leur encontre, ont réussi à imposer leur diktat.

La banane à 850 DA le kilogramme
Vendue avant le début du mois sacré à 400 DA le kg, la banane est parmi les produits gravement touchés par les hausses. Alors que son prix ne devrait pas dépasser les 230 DA, la banane est vendue en ce moment à 850 DA, de quoi susciter encore des interrogations sur les causes de cette flambée inexpliquée que les autorités elles-mêmes sont incapables de freiner. Même si la demande est certes plus élevée que durant le reste de l’année, seule la spéculation pourrait être à l’origine de cette situation. D’ailleurs, la DGSN a fait savoir, dans un communiqué rendu public, avoir saisi une quantité de 1243 tonnes de bananes destinées à la spéculation à Alger et dans plusieurs wilayas. Les opérations de saisie ont été effectuées suite à l’exploitation d’informations obtenues par les services de police, ce qui a nécessité des perquisitions inopinées au niveau des chambres froides et des entrepôts, après l’obtention d’un mandat de perquisition délivré par les autorités judiciaires territorialement compétentes, ajoute le communiqué. «Les spéculateurs ont recouru à un stratagème pour échapper à la vigilance des autorités de contrôle consistant à stocker délibérément les quantités saisies au niveau des chambres froides pour les maintenir dans un état de maturité précoce et les commercialiser ultérieurement à des prix exorbitants », souligne le même communiqué.
Ania Nch

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