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Afin d’éviter la flambée et les foules des derniers jours du Ramadhan : rush sur les magasins de vêtements

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Comme à l’accoutumée, le mois du Ramadhan est synonyme de saignée. En effet, à peine que les prix des fruits et légumes aient légèrement baissé, la fièvre des achats d’habits de l’Aid el Fitr est déjà montée d’un cran.

Alors que les Algériens ont jeûné à peine la moitié du mois sacré, la frénésie d’achats s’est déjà emparée de nombreux citoyens qui se ruent, d’ore et déjà, sur les magasins, dans l’objectif de trouver des articles moins chers. Entre boutiques de luxe, vêtements chinois, turcs et friperie, les grands boulevards de la capitale grouillent de monde. à moins de deux semaines de l’Aïd El Fitr, le commerce devient prospère pour bon nombre de magasins. Chaque année, la veille de la fête, les magasins de vêtements ne désemplissent pas de parents venus acheter des vêtements neufs pour leurs enfants. Des familles entières prennent d’assaut les magasins et les grandes surfaces, à la recherche des bonnes affaires. Hélas, de nombreuses familles doivent consentir d’énormes sacrifices financiers pour maintenir les traditions et faire plaisir à leurs enfants. Lors d’une virée dans la Capitale, moins que l’on puisse dire des prix c’est qu’ils sont exorbitants. En effet, ces derniers, même s’ils ont enregistré une comparativement à l’an dernier une hausse considérable, n’ont pas découragé les clients qui font leurs achats. En attendant les hausses lors de la dernière semaine de carême, les ménages croient pouvoir faire de bonnes affaires en préférant prendre leur temps pour acheter le nécessaire pour cette fête, loin des encombrements et des tensions des derniers jours. Sauf que cette année, dans certaines communes d’Alger, le rush commence à se faire sentir, essentiellement, durant les soirées ramadanesques. Alors que certaines familles préfèrent les marchés de l’informel et font leurs achats durant la chaleur étouffante de la journée, bon nombre de familles algéroises préfèrent les soirées d’après el Iftar pour faire leurs achats dans un climat agréable. Une mère de famille quadragénaire rencontrée avec ses trois enfants à l’intérieur d’un magasin pour enfants au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali nous a affirmé qu’elle préfère prendre son temps pour sillonner tous les magasins et faire la différence entre les prix et la qualité. Ainsi, elle dira que « chaque année, je fais les achats durant la deuxième semaine du ramadhan. En plus de la foule des derniers jours ainsi que la flambée des prix, on risque de ne pas trouver un grand choix». La dame n’a pas manqué de déplorer que la charge des dépenses cette année encore entre les vacances, le mois de Ramadhan, la fête de l’Aïd, pèse lourdement sur son budget de famille ce qui la pousse parfois à acheter des habits de qualité médiocre. Néanmoins, elle dira que ce sont les vêtements turcs qui dominent le marché algérien et qui attirent l’attention d’une clientèle à la recherche d’une qualité meilleure. Pour elle, les produits turcs répondent aux normes en respectant les portefeuilles des Algériens. «Le reste c’est du made in China. D’ailleurs, les prix renseignent sur la qualité et par conséquent la provenance des produits. C’est dire que la diversité des vêtements et les prix affichés repoussent les petites et moyennes bourses comme nous, qui doivent dépenser beaucoup pour le mois sacré », atteste-t-elle. Par ailleurs, une dame accompagnée de ses trois enfants ne savait plus vers quel Saint se vouer afin de satisfaire les demandes interminables de ces derniers. « Exposées dans les vitrines ou sur les étals, les tenues vestimentaires sont disponibles en termes de quantité, mais en termes de qualité, seuls les magasins des quartiers chics, offrent des articles de marque française ou italienne», témoigne-t-elle, en affirmant que ce n’est pas évident d’allouer un budget de 20 000 DA pour chaque enfant.
Farid, quant à lui, préfère les grandes marques qui assurent la qualité des produits malgré leurs prix élevés. «Souvent, j’achète pour mon fils des articles séparés et je les fais assortir, pour en faire une tenue, ce qui me coûte beaucoup moins cher», a-t-il fait savoir. Toutefois, aussi saignantes qu’elles soient les dépenses du mois de Ramadhan, l’achat des vêtements de l’Aïd El Fitr demeure l’une des us de ce mois sacré. Difficile de changer les mœurs algériennes !
Lamia Boufassa

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