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Affaire des marchés non conformes à la direction de l’éducation de Skikda : un an de prison ferme pour le directeur, le chef du service des équipements et un fournisseur

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Des peines d’un an de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de l’ancien directeur, du chef de service des équipements et d’un fournisseur, assorties d’une amende de 200 000 DA; 1an de prison avec sursis contre le directeur d’un groupement scolaire, et relaxe pour les 12 autres. Tel est le verdict prononcé ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Skikda, dans l’affaire de marchés non-conformes à la réglementation en vigueur au sein de la direction de l’éducation de la wilaya de Skikda. L’affaire a vu la comparution, samedi 14 novembre, de 16 personnes : un ancien directeur de l’éducation, l’ex-secrétaire général, le chef du service des équipements de la même direction, les chefs de différents services, des membres de la commission de jugement des offres, et des fournisseurs.Le procureur de la République a requis, quant à lui, lors de l’audition, 4 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500 000 DA à leur encontre. Les chefs d’accusation retenue à l’encontre des 16 prévenus sont : des marchés non-conformes à la réglementation en vigueur en vue d’octroyer des faveurs injustifiées à autrui, pour le premier cité, complicité pour ses subordonnés, et bénéfice de facilités de la part des commis de l’Etat, pour les fournisseurs.Comme déjà rapporté dans notre édition du 16 novembre, les faits remontent à février 2012, suite au dépôt de plainte d’un fournisseur exclu de la candidature d’un marché d’équipement de 185 classes de cours, pour une enveloppe financière de l’ordre de 120 millions de DA. Le plaignant se disait victime de dépassements réglementaires de la part de la commission de jugement des offres, lors de l’opération d’ouverture des plis. Le projet en question consistait, faut-il le rappeler, à équiper les classes en tables, fournitures de bureau, équipements informatiques, tableaux et accessoires de cantines. Lors de sa comparution devant le juge, le directeur, la soixantaine maintenant, a rappelé les conditions catastrophiques dans lesquelles se trouvaient la plupart des services et des structures relevant de son secteur, en particulier les classes des trois paliers scolaires. Parmi les carences relevées, la non-consommation de sommes d’argent destinées à améliorer les conditions du travail et de scolarisation des élèves, des marchés en berne, des consultations retardées et la commission de jugement des offres en hibernation. Pour y remédier, il a, entre autres, procédé au changement dans la composante de la commission, et au recours aux PV au lieu des registres, méthode qu’il utilisait fréquemment quand il occupait le même poste dans la wilaya de Skikda, et ce, dans l’objectif d’accélérer la cadence des travaux et de l’équipement projeté. L’avocate de la défense a plaidé, quant à elle, l’innocence de son mandant, victime, selon elle, de règlements de compte, lui qui a eu le mérite de sortir le secteur de sa léthargie et avoir su apporter une touche personnelle quant aux améliorations apportées.
Zaid Zoheir

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