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Le premier attentat terroriste en Côte d’Ivoire a fait 16 morts : signé AQMI

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C’est à une quarantaine de kilomètres à l’est de la capitale ivoirienne, Abidjan, que les six terroristes, abattus par les forces de sécurité ivoiriennes, ont choisi de commettre, dimanche dernier, leur attentat barbare, le premier dans ce pays.
C’est après s’être sortis de nulle part, sur la plage de la station balnéaire de Grand-Bassam, cagoulés et lourdement armés, que les terroristes ont pris de surprise les présents sur les lieux, vacanciers et employés, en tirant sur eux, causant la mort à 16 personnes, dont deux représentants des forces de l’ordre. Le ministère des Affaires étrangères condamnant l’attentat a assuré, dans la soirée de dimanche, qu’aucun ressortissant algérien «ne figure parmi les victimes» à Abidjan.
En perpétrant par surprise des attaques terrorises dans trois hôtels de la station balnéaire du Grand-Bassam, à Abidjan, prisé par des vacanciers locaux et étrangers, en cette période de chaleur, en Côte d’ivoire, les terroristes cherchaient outre à marquer un coup médiatique, à faire plus de victimes. Revendiqué par l’organisation terroriste, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), quelques heures après l’attentat, celle-ci avait indiqué que trois terroristes ont commis ce crime odieux, après que les autorités ivoiriennes eurent annoncé «l’intervention immédiate des forces de sécurité» et «la neutralisation de six terroristes», a précisé le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Celui-ci avait indiqué, dans un communiqué lu à la télévision nationale, que «trois hôtels ont été attaqués par des hommes armés» dans la station balnéaire Grand-Bassam, avant de préciser que «les forces de sécurité ivoiriennes sont intervenues immédiatement, et ont pu neutraliser six terroristes». La mesure prise par les autorités ivoirienne, après cet attentat, a concerné le déplacement des personnes vers la métropole économique du pays, les invitant, pour éviter la zone du Grand-Bassam, à partir de la ville d’Assinie, qui se situe à 90 km de la capitale ivoirienne, Abidjan, et des autres localités de la région, L’attentat, en Côte d’Ivoir a des similitudes avec celui commis, juin 2015, contre une station balnéaire d’un hôtel à Sousse, au nord-est de la Tunisie, dans la mesure où les terroristes ont surgi dans des stations balnéaires pour commettre leur crime, en tirant sur les présents sur les lieux, des vacanciers locaux et étrangers, ainsi que les employés des hôtels précités, en Tunisie et en Côte d’Ivoire. Lors de son déplacement sur les lieux de l’attentat, le président Alassane Ouattara a dénoncé “une attaque terroriste (…), et six hommes armés sont venus sur la plage de Grand-Bassam (…) et ont commencé à tirer sur les touristes, les clients», a déclaré Ouattara. Précisant que l’attaque des terroristes avait «débuté à 12h 30 (heure locale et GMT, ndlr, les forces spéciales ivoiriennes sont intervenues dès 13h15, et ont réussi à neutraliser les six terroristes», a-t-il indiqué. Le lendemain de l’attentat, le chef de l’état ivoirien a présidé un Conseil des ministres extraordinaire, au Palais de la présidence de la République, durant lequel les questions sécuritaires, suite à l’attentat, ont été inscrites au premier plan. Outre ce point à l’ordre du jour, il a été sans nul doute, lors de cette réunion, de la visite prévue, aujourd’hui, à Abidjan, des ministres français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault et de son collègue de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Visite des deux responsables français, annoncée, en début de soirée, après l’attentat terroriste en Côte d’Ivoire, pays comptant, pour rappel, la troisième communauté française, près de 18 000 qui y résident, après celle du Sénégal et de Madagascar.
Karima Bennour

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