Accueil Culture+ Le groupe britannique Incognito clôture en beauté le 23e Dimajazz

Le groupe britannique Incognito clôture en beauté le 23e Dimajazz

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De l’acid jazz avec des relents de soul et de funk, distillé à plein décibels par le groupe britannique Incognito, a clôturé en beauté le 13ème Festival international de jazz de Constantine (Dimajazz), jeudi soir à la salle Ahmed-Bey.
Si Jean-Paul « Bluey » Maunick, fondateur du groupe en 1981, ses chanteurs et ses musiciens ont justifié le talent que leur reconnaissent tous les spécialistes, ils n’ont jamais justifié le nom donné à leur formation car, en fait d’Incognito, ils repasseront: 3.000 personnes ont empli la salle et n’avaient d’yeux (et d’oreilles) que pour eux. Deux chanteurs, Toni et Chris, et une chanteuse, Imany, accompagnés de musiciens tirant la quintessence de la batterie, de la guitare, du trombone, du saxophone, de la trompette et de la basse, ont plongé la salle dans une sorte d’état second, le public semblant captivé par la maîtrise et le feeling du groupe.
Après un ou deux « tours de chauffe », les musiciens passent à la vitesse supérieure avec des titres puisés de leurs anciens et nouveaux albums: « Always there », « Everyday », « Rich out », « I see the sun » ainsi que « I will », en hommage à Stevie Wonder et « Brazilian love affair » en guise de clin d’oeil à George Duke. Le public, conquis et insatiable, en redemandait et en redemandait encore. A la fin du spectacle, le chef et fondateur du groupe, Jean-Paul Maunick, alias « Bluey », dira que la musique « renforce les liens entre les peuples puisque l’amour domine toujours la haine ». Pour lui, les changements opérés continuellement dans la composante du groupe obéissent à une « conception » propre à Incognito: « si je déniche, par exemple, une personne qui a une belle voix, qui qu’elle soit, je n’hésite pas à l’intégrer dans le groupe, nous ne sommes pas des politiciens mais des musiciens », ira-t-il encore.
Le coup d’envoi de la 13ème édition de ce festival, dédié cette année à la Palestine et au regretté Aziz Djemame, disparu il y a déjà 10 ans, membre fondateur de l’association Limma qui a donné naissance au Dimajazz, avait été donné le 27 novembre dernier. Le millésime 2015 de la manifestation a tenu, d’un avis largement partagé, toutes ses promesses. Du fait, d’abord, de la qualité du plateau proposé et, ensuite, du challenge relevé de remplir chaque soir la grande salle de spectacles Ahmed-Bey qui, pour rappel, peut contenir 3.000 personnes. Une infrastructure imposante réalisée dans le cadre de l’évènement « Constantine, capitale 2015 de la culture arabe », sous le signe duquel était placé le festival, et avec laquelle le Dimajazz semble avoir trouvé, définitivement, chaussure à son pied. Rendez-vous est pris pour la 14è édition, en 2016.

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