L’Algérie considère inacceptable cette politique de « deux poids, deux mesures » dans l’application du droit international, notamment dans les Territoires palestiniens occupés où l’entité sioniste affiche un « mépris flagrant » pour ce droit. C’est Toufik Laïd Koudri, coordinateur politique au sein de la mission permanente de l’Algérie auprès des Nations unies, qui a exprimé, ce jeudi, cette position devant les membres du Conseil de sécurité. « La communauté internationale doit s’unir pour garantir le plein respect du droit international », a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil consacrée à « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne ». le diplomate algérien a soutenu que « le droit doit être appliqué universellement, sans exception, afin de protéger les droits de toutes les personnes, indépendamment de leur nationalité ou du conflit dans lequel elles se trouvent ». »Ce n’est qu’en imposant à toutes les parties les mêmes normes juridiques que nous pourrons espérer mettre fin aux souffrances et bâtir une paix juste et durable », a-t-il plaidé. « Nous sommes convaincus que le droit est la pierre angulaire de l’ordre international. Sans le respect du droit international, nous risquons de sombrer dans une +jungle+ où la force dicte le droit et où l’injustice prévaut », a-t-il averti, regrettant qu’aujourd’hui, « c’est précisément ce à quoi nous assistons dans les Territoires palestiniens occupés ». « Ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux n’est pas l’État de droit, mais plutôt un environnement où aucune règle n’est respectée et où la dignité humaine fondamentale est bafouée », a-t-il déploré, dénonçant les « nouvelles règles » établies à Ghaza par l’occupant sioniste qui s’autorise « le blocage de l’accès humanitaire », le « massacre des enfants, des femmes et des personnes âgées » et de « tuer les travailleurs humanitaires, le personnel de l’ONU, les journalistes et le personnel médical ». Il a estimé, dans ce contexte, que si le Conseil est parvenu facilement à un accord sur la libération des prisonniers de guerre, il a échoué à obtenir un accord « crucial », celui sur « un cessez-le-feu immédiat et permanent ». Pour le diplomate algérien, « l’incapacité à imposer cette mesure essentielle prolonge la souffrance et la dévastation à Ghaza ». « Le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’Homme garantissent les droits des personnes en captivité, leur dignité et un traitement humain. De plus, le principe de non-réciprocité, pierre angulaire du droit international humanitaire, interdit toute vengeance ou représailles. Même en temps de conflit, la protection de la dignité humaine doit demeurer une priorité. La souffrance ne saurait justifier une autre souffrance », a-t-il rappelé. La puissance occupante sioniste affiche un « mépris flagrant » pour ces principes fondamentaux a constaté avec « un profond regret » le diplomate algérien. La preuve, ajoute-t-il : les plus de 9.500 Palestiniens actuellement détenus dans les prisons de l’entité sioniste, dont plus de 3.400 en détention administrative, sans inculpation ni procès. « Pourquoi ces personnes sont-elles arrêtées ? Quels fondements juridiques justifient leur détention ? », s’est-il demandé. Idem pour la suspension, depuis le 7 octobre 2023, par les autorités d’occupation sionistes de toute coopération avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), « entraînant la disparition de détenus » palestiniens. Pour Toufik Laïd Kouidri, « l’une des violations les plus grotesques est la pratique (sioniste) consistant à détenir les corps des Palestiniens décédés ». « Leur nombre était estimé à environ 400, avant le 7 octobre, certains datant des années 1980. Aujourd’hui, ce nombre dépasse les 600″, a-t-il précisé.
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AGRESSION SIONISTE CONTRE LES PALESTINIENS : Le « deux poids, deux mesures », dénoncé par l’Algérie
La guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien et ses multiples agressions militaires, impunies par la communauté internationale, contre les populations de la région, confirment que ce sont des considérations totalement étrangères à l’humanisme qui commandent les positions des pays occidentaux sur ces questions.