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FORMATIONS AU PROFIT DES JEUNES PORTEURS DE PROJETS DE START-UP : «Un simple effet d’annonce», juge l’expert Khelouiati

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Une session de formation et coaching en faveur de 400 jeunes porteurs de 250 projets de start-up sera lancée aujourd’hui à Alger, au Centre international des conférences. Il s’agit, selon un communiqué du ministère de l’Industrie, de la dernière phase du programme ELIP entrepreneurship leadership et innovation program), initié par l’Association Réseau entreprenariat global (REG). Une initiative qui s’inscrit, selon la même source dans le cadre de la stratégie sectorielle visant à promouvoir la culture entrepreneuriale et de moderniser l’écosystème des start-up afin qu’il puisse connaître le dynamisme espéré par les pouvoirs publics.
À la lumière de ces éléments la question de savoir si la culture entrepreneuriale demeure-t-elle la seule difficulté à l’essor des start-up dans notre pays ? Pour le savoir, nous avons sollicité l’avis de Karim Khelouiati, expert dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Pour ce dernier, «le manque de synergie entre les parties prenantes : Gouvernement, Universités et Créateurs de Start-up, constitue une difficulté au développement des start-up en Algérie», a-t-il précisé, avant de souligner que «l’organisation de cet événement n’est plus qu’un effet d’annonce».
Poursuivant il nous dira que « certes l’esprit d’entreprenariat reste à développer, car on est sur un marché qui n’est pas assez mature, mais, c’est la dernière phase à concrétiser sur le terrain pour que l’on puisse parler réellement d’entreprise créatrice d’emplois et de richesses», cela avant de mentionner que «toutefois le communiqué le mentionne!»
Plus explicite l’expert précise qu’«il faut mettre à jour la politique nationale de gestion de l’écosystème des start-up, en commençant d’abord par s’attaquer aux réels problèmes qui freinent le lancement, et le développement des jeunes porteurs de projets.»
L’expert dénonce «l’existence des pratiques de bureaucratie qui étouffent encore et hélas l’écosystème des start-up en Algérie» cela avant de se poser la question «comment peut-on développer la start-up alors que notre système des TIC est considéré défavorable ?»
Dans ce sillage, Karim Khelouiati nous dira que «l’Algérie est très en retard sur le plan des créations de start-up», ajoutant qu’«il faudra encourager les startepeurs dont la plupart ne trouve pas de fonds pour concrétiser leur idées malgré qu’elles soient innovantes».
«L’innovation existe chez nos jeunes», poursuit-il, ajoutant qu’ «elle doit se concrétiser par l’encouragement à la création des start-up, la libération des initiatives et le développement d’un écosystème favorisant l’incubation, l’accélération et le financement par ‘’les buisnes Angels’’ (Investisseur Providentiel une personne qui va investir à titre individuel au capital d’une entreprise innovante, à un stade précoce de création ou en début d’activité son expérience, ses réseaux relationnels : NDLR.)»
Par ailleurs, notre interlocuteur a indiqué que «les pouvoirs publics devront encourager la création d’incubateurs» estimant enfin que «l’État doit prendre des décisions dans ce sens pour apporter aux start-up un appui en termes de leur hébergement, puisque les offres d’hébergement en Algérie coûtent très cher.»
Mohamed Amrouni

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