Accueil ACTUALITÉ PROCHAINE éLECTION PRéSIDENTIELLE : L’ANR réticent au traitement informatisé des parrainages

PROCHAINE éLECTION PRéSIDENTIELLE : L’ANR réticent au traitement informatisé des parrainages

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Le parti politique de Belkacem Sahli, l’Alliance nationale républicaine (ANR), a demandé à l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), à ne pas se contenter de la vérification informatique des formulaires de parrainage des candidats potentiels, et souhaite que cette opération soit appuyée d’une vérification manuelle. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le chef de l’ANR, qui a pris rendez-vous pour samedi à l’effet de déposer le dossier de candidature aux élections présidentielles, a expliqué que sa requête est motivée par le « manque » d’expérience de cette Autorité fraichement installée, et que préside l’ancien ministre de la Justice Mohamed Charfi, et ce pour éviter les erreurs liées notamment au rejet spontané des formulaires en raison d’erreurs non objectives dues à des fautes dans la transcription ou la traduction des noms et prénoms des signataires en lettre latine, ou l’apparition peu claires des cachets des autorités habilitées ayant légalisé les formulaires,… et bien d’autre. Le parti se dit victime de ce genre d’erreurs par le passé, notamment aux élections législatives de 2017, où des parrainages dans dix wilayas lui ont été rejetés, et que c’est après un recours auprès des tribunaux administratifs qu’il a pu enfin en récupérer huit wilayas. L’ANR précise, à ce propos, que les tribunaux administratifs de l’époque, en charge des recours, avaient traité ses requêtes manuellement et non pas sous un système informatique, d’ou ses réticences envers ce système qu’adopte à présent l’Autorité dirigée par Charfi. Cette formation politique estime par ailleurs, lit-on dans le même texte, que la prochaine élection présidentielle du 12 décembre est la seule «porte de sortie» pour la crise politique actuelle que vit le pays, car elle permettra, a-t-il été ajouté, au peuple de «se réapproprier sa souveraineté» comme le stipule les articles 7 et 8 de la Constitution, et du coup la satisfaction de la totalité des revendications « légitimes » du mouvement populaire en marche depuis le 22 février dernier, et de tous les pans de société algérienne en général. Le communiqué de l’ANR intervient le jour du début de l’opération de réception des dossiers des prétendants au scrutin présidentiel auprès de l’Anie, dont le bal a été ouvert, hier même, par le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi. «Je vais déposer, avec l’aide de Dieu demain mercredi 23 octobre 2019 mon dossier de candidature aux élections présidentielles fixées au 12 décembre, auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections à 10h00 du matin», avait annoncé mardi le successeur de Ahmed Ouyahia sur son compte Twitter. L’opération se fera donc graduellement pour accueillir les sept candidats à la candidature pour la prochaine échéance électorale du 12 décembre qui ont pris rendez-vous pour le dépôt de leurs dossiers, dont Belkacem Sahli de l’ANR. La prochaine élection présidentielle intervient dans un contexte bien particulier dans le pays marqué notamment par une actualité nationale brûlante menée par le mouvement populaire qui entame son 9éme mois de révolte rejetant toutes les propositions du pouvoir et réitère chaque mardi et vendredi, la pierre angulaire de ses revendications: le départ de tout le système, figures et symboles, et le rejet de toute élection chapeautée par le même système. Les partis de la mouvance démocratique, RCD, FFS, MDS, PT, pour ne citer que les plus en vue, les courants islamistes connus représentés par Abdallah Djaballah, Abderrezak Mokri, et des personnalités d’envergures sur la scène politique, dont le père des réformes démocratiques en Algérie , Mouloud Hamrouche, Ahmed Taleb Ibrahimi ont décidé de bouder cette élection. La partie se jouera donc entre Azzedine Mihoubi (RND), Ali Benflis, président du parti Talaiê El Hourryat, Abdelaziz Belaïd du Front El Moustakbal, Abdelkader Bengrina d’El Bina, Belkacem Sahli (ANR), l’ancien premier ministre Abdelmadjid Tebboune (Indépendant) et Ali Zeghdoud. Sauf surprise.
B. Oubellil

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