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40e MARDI DE MOBILISATION : Les étudiants bouclent le 9e mois de contestation

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Sans répit depuis son déclenchement le 26 février dernier, le mouvement pacifique national de la famille estudiantine a bouclé, hier, sa 40e semaine. Malgré que neuf mois soient passés, les étudiants et enseignants qui sont sortis simultanément, hier, dans les rues d’Alger et dans les autres wilayas du pays ont maintenu la même détermination et le même engagement à faire «effacer les symboles du système et du régime Bouteflika », tout en exprimant «le rejet de l’élection présidentielle fixée au 12 décembre prochain.» Tout en réaffirmant encore une fois, hier, à l’occasion de sa marche pacifique nationale leur engagement constant dans la dynamique du Mouvement populaire pacifique en cours pour le changement et l’édification d’un État de droit, les manifestants ont appelé «à une période de transition» et ils ont également lancé un appel pressant pour «la libération des détenus du mouvement pacifique du 22 février». À l’instar des autres wilayas du pays, comme il était de coutume depuis déjà plusieurs semaines, leur marche organisée hier à Alger a drainé des milliers de manifestants. Une véritable démonstration de force qui a drainé, hier dans la Capitale, toutes les catégories sociales à savoir, étudiants, enseignants, fonctionnaires, cadres, chômeurs, handicapés, personnes âgées, en plus des enfants de tous âges et autres écoliers qui ont rejoint la procession humaine.
Épaulés par des citoyens de tous âges, les étudiants, qui étaient encore plus nombreux que le mardi précédent, ont envahi les rues du centre d’Alger. Un mini vendredi en termes de participation et d’organisation. Durant tout l’itinéraire de la marche qui s’est étendue de la Place des Martyrs jusqu’à la Place Maurice- Audin, les manifestants ont scandé «Djazaïer hourra dimokratia» (Algérie libre et démocratique Ndlr)» «Libérez les détenus», «Dawla Madania Machi Askaria» (État civil et non militaire) : ndlr». L’acte 40e de la marche pacifique nationale de la communauté estudiantine est un deuxième rendez-vous coïncidant avec la deuxième semaine de la campagne électorale de l’élection présidentielle du 12 décembre. Et les milliers de manifestants présents n’ont pas manqué de réaffirmer leur «refus du scrutin présidentiel», tout en plaidant pour «une période de transition», qui demeure «la seule voie de solution de la crise politique à laquelle est confronté le pays»,  comme nous l’a indiqué une enseignante croisée parmi la foule.» Pour elle, «le scrutin présidentielle ne peut pas avoir lieu», en raison du «maintien des détenus en prison qui est, par exemple, un mauvais signe quant à la confiance dans l’actuel processus, c’est-à-dire l’option du vote».
Une étudiante qui suivait de près nos échanges lui emboîte le pas pour évoquer «un manque de confiance entre le peuple et le système politique en place». «Ce dernier, poursuit-elle, persiste dans son indifférence face aux revendications populaires légitimes» ajoutant que «ceux qui essayent de s’accrocher au pouvoir ne semblent pas être au courant que les libertés individuelles et collectives sont des libertés fondamentales de l’être humain et qui doivent donc être respectées».
Mohamed Amrouni

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