Accueil ACTUALITÉ VACCINS POUR ENFANTS : La pénurie accentuée par la crise sanitaire

VACCINS POUR ENFANTS : La pénurie accentuée par la crise sanitaire

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Plusieurs types de vaccins pour enfants sont, depuis plusieurs mois, en manque dans les différents centres PMI du pays, voire indisponibles. Cette situation aggravée par la crise du Covid-19 a provoqué, en plus des inquiétudes des parents, une perturbation dans le plan de vaccination des bébés, risquant même d’être à l’origine du retour de dangereuses maladies infectieuses disparues depuis longtemps. Selon le président du Syndicat des praticiens de la santé publique SNPSP, Ilyes Merabet, cette situation de pénurie de vaccins pour enfants perdure depuis des mois et a commencé bien avant l’avènement de la pandémie du Covid-19 en Algérie. Contacté, hier, le Dr Merabet a relevé que l’épidémie n’a fait que compliquer les choses,  expliquant que depuis le mois de mars beaucoup de citoyens avaient peur de se déplacer aux PMI, sautant ainsi les rendez-vous, et avec le retour graduelle de l’activité suite au déconfinement , une pression « terrible » est enregistrée dans les centres de vaccination, pour rattraper justement les retards, alors que les quantités reçues de vaccins arrivent à couvrir difficilement les besoins. Cette situation a provoqué, déplore le président du SNPSP, une perturbation sérieuse du calendrier des vaccinations qui est, a-t-il souligné, mis en place à travers des recherches et des statistiques établies par l’Organisation mondial de la santé (OMS). « Lorsque les délais ne sont pas respectés, ça peut remettre en cause l’immunité que doit acquérir l’enfant » avertit le praticien qui indique que cela oblige, dans beaucoup de cas, de reprendre à zéro la vaccination en espérant que l’enfant ne contracte pas de maladies. Rappelant que son syndicat avait alerté depuis des mois sur le manque de vaccins, Merabet lance un appel aux autorités afin de se pencher sérieusement et rapidement sur cette question. Pour ce qui est de l’origine de ce manque, Merabet indique que cela est essentiellement dû à la dépendance à l’importation. «  Nous sommes tributaires de l’importation à 100% en ce qui concerne les vaccins et le sérum. Lorsqu’on est dans cette situation on est soumis à la pression du marché et aux conditions que nous connaissons actuellement » a-t-il conclu. Il convient de rappeler que le ministère de la Santé a recommandé, au début du mois d’avril, de ne pas suspendre le programme de vaccination. Le département de Abderrahmane Benbouzid a même averti qu’une perturbation dans le calendrier de vaccination des enfants « pourrait avoir de graves conséquences.
Ania Nait Chalal

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