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28 septembre 2023
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ACTUALITÉ

UNE ENQUÊTE DE L’ANP RÉVÈLE L’ÉTENDUE DU TRAFIC DE DROGUE VERS L’ALGÉRIE : La guerre du kif marocain par les chiffres

Les chiffres sur les quantités de drogue saisies par les unités de l’Armée nationale populaire au niveau des frontières ouest, depuis janvier 2017, font froid au dos et renseignent sur la nature belliqueuse du makhzen marocain qui se livre à une sale guerre contre l’Algérie.

Ainsi, la revue El- Djeïch dans sa dernière livraison a révélé que de janvier 2017 au 24 février 2021, 2 013,86 quintaux de kif traité ainsi que 6 261 774 comprimés psychotropes ont été saisies par les unités de l’Anp au niveau des frontières ouest. Tous les analystes s’accordent à dire que le Maroc a choisi la voie de la perfidie pour s’attaquer à son voisin de l’Est. Lui livrant une sale guerre, il tente de l’inonder par des quantités industrielles de drogues produites dans les régions de Ketama, où la culture du cannabis sera bientôt légalisée. À ces quantités, il faudra ajouter celles saisies par la police et la douane, ce qui prouve que l’Algérie fait face à une véritable œuvre de déstabilisation. À l’occasion de l’enquête menée sur le terrain par une équipe d’El-Djeïch, on apprend que les narcotrafiquants ont des liens avérés avec le Makhzen. Des sources, occidentales même, affirment que le Makhzen est le protecteur des réseaux de narcotrafic. La production est recensée, et la destination des expéditions est supervisée par des agents du Makhzen qui assurent à la marchandise un transport avec risque zéro jusqu’aux frontières avec l’Algérie. De là, elle est prise en charge par des passeurs qui connaissent bien la topographie de la région et qui savent s’orienter dans les pistes sableuses du sud. Il faut reconnaitre, dans ce contexte, que les pistes du sud, après les coups décisifs portés aux réseaux de trafiquants durant la première décennie de l’an 2000, mises en veilleuse car trop risquées en raison de la présence d’éléments de l’Anp  notamment des unités des gardes-frontières (GGF) qui ont une parfaite connaissance du terrain, ont été réactivées depuis la réalisation d’une tranchée et d’une barrière dans le secteur nord des frontières de l’Algérie avec le Maroc, ces pistes ont été réactivées et sans une vigilance accrue des éléments de l’Anp, la situation aurait été autrement plus grave. Il faut savoir que le Makhzen pilote cette guerre contre l’Algérie qui prend plusieurs formes et use de tous les moyens. L’équipe d’El djeïch qui a accompagné les éléments des GGF dans la région de  Nâama, notamment à Hassi Labyad et Djebel Sidi Ould Mâamar, a remarqué la présence d’antenne d’opérateurs téléphoniques,  installées sur l’autre côté de la frontière. Ces équipements qui n’ont aucune importance économique font partie de l’arsenal mobilisé dans le cadre de la guerre contre l’Algérie. Les narcotrafiquants recourent au service d’opérateurs marocains qui couvrent une large zone à l’intérieur du territoire algérien. Cela leur permet d’échapper à l’écoute et d’éviter d’être découverts. Dans ce contexte, il faudra rappeler que les habitants de la bande frontalière, notamment ceux de la région qui va de Marsat Ben M’hidi, jusqu’au sud de la wilaya de Tlemcen, le signal des opérateurs téléphoniques marocains est envahissant et très présent. Durant les années quatre-vingt-dix des trabendistes ramenaient dans leurs bagages des puces d’opérateurs marocains et leur signal pouvait couvrir une grande partie de la région ouest du pays et parvenait jusqu’aux limites de la wilaya de Aïn-Defla. Le Makhzen, qui doit trouver le moyen pour faire face à une ébullition du front social au Maroc a choisi la voie de la répression. Et pour mobiliser sa machine répressive, il doit trouver des moyens qu’il se procure grâce au commerce des stupéfiants. Ainsi, il pourra faire taire ceux qui s’opposent à sa guerre menée dans le Sahara occidental, ceux qui s’opposent à la normalisation de ses relations avec l’État hébreu ou encore la contestation dans le Rif et faire taire les émeutes de la faim qui risquent d’exploser à n’importe quel moment. Et pour avoir des fonds mobilisables pour taire la contestation sociale, il s’est lancé dans une guerre sans merci contre l’Algérie et qui recourt à tous les artifices et tous les ingrédients même les plus sales contre les stupéfiants, la désinformation et la propagande via des pages gérées à partir du Maroc et de certains pays européens.
Slimane B.

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