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Une demande d’audience a été déposée au ministère de la Santé : Les médecins résidents lancent un nouvel appel au dialogue

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Les médecins résidents, qui ont gelé leur grève depuis le 24 juin dernier, ont lancé de nouveaux appels au dialogue à leur tutelle (Santé et Enseignement supérieur) à travers le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Une nouvelle demande d’audience a été déposée, hier, au département de Mokhtar Hasbellaoui, lors d’un timide rassemblement qui s’est tenu devant le siège du ministère. À en croire les dires du Dr Hadjab Meriem, membre du bureau national du Camra, «la demande d’audience a été déposée avec accusé de réception, auprès du ministère de la Santé, dans l’objectif de relancer le dialogue promis par le ministre Hasbellaoui». Tout en précisant que «le Secrétaire général du ministère, a répondu, positivement, à la demande pour se rétracter dix minutes plus tard, prétextant qu’il a des engagements», le Dr Hadjab s’est interrogée sur les raisons de ce «blocage». En ce sens, la représentante des futurs praticiens spécialistes a précisé que «depuis le gel de la grève, les résidents en sciences médicales sont dans le flou total». En effet, elle a expliqué qu’«aucune décision n’a été prise au sujet de la validation de l’année, sans oublier qu’ils ne connaissent pas le sort des promesses formulées lors de la réunion d’avril dernier». Plus loin, le Dr Hadjab a appelé à l’application du nouveau zoning proposé par le ministère de la Santé en date du 14 avril dernier pour la nouvelle promotion du DEMS de juillet 2018. Sur un autre sillage, la jeune résidente a réclamé «l’organisation d’une session de rattrapage pour les candidats ajournés au DEMS ». Mais pour ce faire, le Camra appelle à la relance « urgente » des négociations, pour permettre à ses adhérents de se statuer. Pour rappel, plusieurs points ont été accordés, lors de la réunion du 10 avril dernier, dont la réouverture du dossier du statut particulier du médecin résident, la modulation du service civil et l’octroi d’une prime mensuelle liée au service civil qui varie entre 20 000 et 60 000 DA selon les zones. Ces propositions ont été, néanmoins, refusées par ce corps médical, qui avait à l’époque voté pour la poursuite de la grève.

Première réaction du ministère de la Santé
Depuis, aucune décision n’a été prise à ce sujet. Néanmoins, la déclaration du Pr Youcef Terfani, directeur central au sein du département de la Santé, hier, sur la chaine arabophone Ennahar Tv, laisse croire que le ministère appliquera, bel et bien, ses promesses. En effet, selon les précisions du Pr Terfani « plusieurs textes relatifs au service civil sont en cours de préparation au niveau du ministère de la Santé ». Ces textes portent sur la durée du service en question et les primes dédiées aux médecins résidents assujettis au service civil. En ce sens, le responsable a précisé que les affectations se feront en « fonction des besoins et des spécificités», tout en notant que la durée du service civil variera de un an à quatre ans, selon la zone. «Le service civil durera une année dans les régions enclavées, deux ans dans les régions moyennement isolées, et quatre ans dans les grandes villes», a-t-il dit. Par ailleurs, l’intervenant a précisé qu’une prime mensuelle sera accordée dans le cadre du service civil qui sera de l’ordre de 20 000 jusqu’à 60 000 DA, soit tel ce qui a été proposé en avril dernier par la tutelle. Interrogés à ce sujet, les représentants des futurs médecins spécialistes affirment que sur le terrain, rien n’est «concret». En effet, alors que le choix de poste, des praticiens spécialistes assistants, titulaires du DEMS 2018 débutera le 5 septembre prochain, ces derniers ont affirmé qu’aucune mesure officielle n’a été prise par les deux ministères de tutelle (Santé et Enseignement supérieur) .
Lamia Boufassa

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