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UNE COMMISSION POUR PRENDRE EN CHARGE L’IMPACT DE LA PANDEMIE SUR L’ECONOMIE NATIONALE : Le Gouvernement entame le plan post-Covid-19

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Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé, hier à Alger, que le dialogue avec les partenaires socio-économiques « est une condition sine qua non pour la réussite du processus de redressement du pays face aux incidences de la pandémie de Covid-19 ».

Lors de son allocution d’ouverture de la rencontre avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques, visant la création d’une commission de sauvegarde chargée de prendre en charge les incidences de la pandémie de Covid-19 sur l’économie nationale, Djerad a indiqué que « la création de la commission d’évaluation s’inscrit dans le cadre de la démarche de concertation avec les partenaires sociaux, conformément à la politique tracée par le président de la République et consacrée par le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire ».
Devant la multitude des défis à relever, le Premier ministre a estimé que « le dialogue avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques demeure une condition sine qua non pour la réussite du processus de redressement du pays face à cette crise, sachant qu’en réalité cet objectif légitime ne saurait être réalisé sans la conjugaison des efforts communs des autorités publiques et des partenaires sociaux dans un climat empreint de confiance, d’entraide et de complémentarité dans le travail ».
Cette rencontre intervient en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qu’il avait adressées lors du Conseil des ministres du dimanche 12 juillet, au Premier ministre à l’effet de mettre en place et de présider une commission de sauvegarde qui aura pour objectif d’évaluer les incidences causées par la pandémie du Coronavirus (Covid-19) sur l’économie nationale et qui regroupera les partenaires sociaux et les opérateurs économiques.
Cette commission élaborera un rapport qui sera examiné, comme premier point à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil des ministres du 26 juillet 2020.

Préparer l’après-Covid-19
Le Premier ministre Abdelaziz Djerad, a mis l’accent, hier, sur la nécessité de procéder à une évaluation des incidences socio-économiques induites par la pandémie de la Covid-19, en « toute objectivité et loin des surenchères ». Le but étant de préparer l’après-crise sanitaire et de préserver, aussi bien chez les entreprises que chez les travailleurs, un engagement solide dans la nouvelle bataille pour le redressement économique national. « Il faudra que l’évaluation des impacts de cette pandémie se fasse de la manière la plus objective possible, loin de toute complaisance et des surenchères en particulier », a indiqué Djerad.
« Il ne s’agit pas, à travers cette évaluation, de rechercher l’opportunité d’accéder aux ressources publiques sans contrepartie ou d’obtenir d’indus avantages, mais il est plutôt question d’une opération indispensable, à même d’assurer une meilleure répartition des ressources », a expliqué le Premier ministre.
Cette évaluation a pour objectif de « préparer l’après-crise sanitaire et de préserver aussi, bien chez les entreprises que chez les travailleurs, un engagement solide dans la nouvelle bataille pour le redressement économique de notre pays », a affirmé le Premier ministre.
« Nous sommes conscients que le redressement et la relance socio-économiques ne sauraient se concrétiser sans des entreprises équilibrées et un pouvoir d’achat suffisant pour les ménages, afin de booster la dynamique économique », a-t-il soutenu. À ce titre, le Premier ministre a rappelé la déclaration du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans laquelle il a souligné qu’« il n’y a plus désormais aucune différence entre l’entreprise publique et l’entreprise privée, mais il y a bel et bien des entreprises productives et compétitives qui œuvrent au développement du pays et à la création de la richesse et d’emplois, et d’autres entreprises qui n’ont qu’un seul souci, amasser les richesses au dépens de l’investissement et de l’intérêt général ».
Cette rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement ainsi que des représentants d’organisations patronales, d’associations professionnelles, de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) et du Conseil national économique et social (CNES) prennent part à cette rencontre.

Sauvegarde des emplois
Dans cette conjoncture difficile induite par la crise sanitaire et les incidences socio-économiques qui en découlent, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a affirmé que le gouvernement s’engageait à protéger les postes d’emploi et les capacités de production nationale, à travers la protection des travailleurs et des entreprises publiques et privées. « Le gouvernement veille à s’acquitter pleinement de son rôle dans la lutte contre cette pandémie et réaffirme son engagement à protéger les postes d’emploi et les capacités de production nationale, à travers la protection des travailleurs et des entreprises publiques et privées, en cette conjoncture difficile », a annoncé Djerad. Le Premier ministre a réitéré « l’engagement du président de la République à garantir l’équité totale dans le soutien aux entreprises et aux travailleurs en difficulté, que ce soit les entreprises publiques ou privées ».
« Nous devons faire face à ce danger dans l’union et la solidarité en vue de préserver les postes d’emploi et de soutenir le secteur économique public et privé », a-t-il soutenu.
« Notre mission, en tant que travailleurs, patronat et membres du gouvernement, consiste, dans le cadre de cette commission, à évaluer les incidences de la pandémie de la Covid-19, tant sur le plan économique que social, à déboucher sur des recommandations adéquates et à prendre les décisions complémentaires nécessaires pour protéger l’emploi et les capacités de production, fortement impactées par la plus grave crise sanitaire que notre pays ait connu depuis l’indépendance ».

Évaluer les pertes de l’économie nationale
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a procédé à l’installation de la Commission de sauvegarde chargée d’évaluer les incidences causées par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) sur l’économie nationale. Le Premier ministre a procédé également à l’installation d’un groupe de travail chargé d’élaborer le rapport qui sera présenté d’abord au Conseil du gouvernement le 22 juillet et ensuite, en tant que premier point à l’ordre du jour de la prochaine réunion du conseil des ministres prévue le 26 juillet en cours.
Le groupe de travail chargé d’élaborer le rapport est composé du président du Conseil national économique et social (CNES), Reda Tir, en sa qualité de président du groupe, du ministre, délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective, Mohamed Cherif Benmihoub en sa qualité de rapporteur, ainsi que des représentants des ministères des Finances, de l’Industrie, de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Habitat et de l’Urbanisme, du Commerce, des Travaux publics et des Transports, du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial et du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
Le groupe de travail comptera six représentants des syndicats des travailleurs et six représentants des syndicats du patronat, lesquels seront définis avant que la Commission entame officiellement ses missions aujourd’hui après-midi.
Le Premier ministre a précisé que le rapport à élaborer sera basé «sur une approche prospective et une logique différente de celle appliquée auparavant», soulignant que ce rapport sera «sur le terrain et non théorique et repose sur des aspects concrets prenant en compte toutes les données de façon claire et précise».
Djerad a souligné que le gouvernement «adopte une nouvelle méthode pour traiter avec les partenaires sociaux et économiques, se fixant pour objectif «le rétablissement de la confiance entre toutes les parties».

« L’Algérie a les capacités pour surmonter la crise »
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a fait savoir que les mesures préventives pour endiguer la propagation de la Covid-19 avaient occasionné un grand préjudice à l’économie nationale, tout en se disant profondément convaincu des capacités du pays de surmonter cette crise, grâce à la conjugaison de tous les efforts, et en faisant preuve d’un haut sens des responsabilités.
« L’Algérie fait face à une situation économique difficile inédite, en raison de plusieurs facteurs, notamment la crise structurelle héritée de l’ancien gouvernement, la chute des cours des hydrocarbures et enfin, la crise sanitaire due à la pandémie du nouveau coronavirus », a affirmé Djerad.
« Depuis l’apparition des prémices de cette crise sanitaire, l’État algérien a immédiatement réagi, en mettant en place les mécanismes nécessaires pour la prise en charge des besoins de la société sur le plan sanitaire et a pris les mesures adéquates pour contrer la propagation de ce virus destructeur », a rappelé le Premier ministre.
Or, poursuit-il, ces mesures « ont causé un grand préjudice à l’économie nationale notamment les secteurs du commerce, de l’hôtellerie, du transport, du tourisme, du bâtiment, des travaux publics, de l’hydraulique et d’autres activités économiques et commerciales ».
Face à cette situation, « le gouvernement était dans l’obligation d’adopter des mesures visant à alléger les impacts de la pandémie, tant en faveur des travailleurs les plus vulnérables qui ont perdu la source de leurs revenus, qu’à travers plusieurs mesures d’allégement fiscal et parafiscal, ainsi que d’autres facilitations bancaires en faveur des entreprises, en dépit de la crise financière multidimensionnelle subie en raison de la crise pétrolière apparue en milieu de la crise sanitaire », a-t-il dit.
Le Premier ministre a indiqué, par ailleurs, que la crise de Covid-19 avait démontré l’élan exceptionnel d’entraide et de solidarité des Algériens face à cette situation notamment en faveur des personnes vulnérables. La crise du nouveau coronavirus a également révélé au grand jour « une ingéniosité inégalée chez nos jeunes, étudiants, chercheurs et entrepreneurs, dans l’innovation de solutions en matière d’industrie pharmaceutique et d’équipements et matériels médicaux, en vue de venir en aide aux hôpitaux publics afin de surmonter les difficultés inhérentes à la conjoncture », s’est réjoui Djerad qui n’a pas manqué de rappeler que « la société civile était, pour sa part, remarquablement présente, de par ses contributions aux opérations de solidarité et de soutien ».
Ce faisant, et en dépit de la poursuite de la propagation du nouveau coronavirus, le Premier ministre a déclaré: « je suis confiant que nous surmonterons cette dure épreuve ensemble, en conjuguant nos efforts et en faisant preuve de responsabilité, aux côtés des personnels de la Santé qui œuvrent, de jour comme de nuit, à sauver des vies humaines, et en préservant la main-d’œuvre et l’outil de production ».
« Telle est la raison pour laquelle le président de la République a appelé à la mise en place d’une commission pour sauvegarder les emplois et la capacité de production ; ce qui prouve que l’État assume des responsabilités fondées sur le principe de la solidarité qui est un pilier essentiel dans notre société », a affirmé Djerad.

65,53 milliards DA consentis à la lutte contre le Covid-19
Un montant de 65,53 milliards de dinars a été consacré à la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) en Algérie, a annoncé le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane.
Il a indiqué que ce montant englobait 12,85 mds de dinars affectés à l’acquisition des moyens de protection, dont 12,64 mds de Da destinés au ministère de la Santé.
Le montant englobe également 24,39 mds de dinars affectés aux indemnités exceptionnelles au profit des agents de l’État, dans l’objectif d’encourager les personnels mobilisés dans le cadre de la lutte contre la pandémie, notamment dans le secteur de la Santé avec 16,5 mds de dinars, de l’Intérieur avec 7,75 mds de dinars, ainsi que des Finances et de la Défense nationale.
Le montant des affectations destinées à l’allocation de solidarité au profit des familles impactées par la pandémie, dont l’opération de solidarité « Ramadhan 2020 » s’est élevé à plus de 22 mds de Da, tandis que celui des dotations affectées à l’allocation des familles démunies est estimé à 24,7 mds de Da.
Quant aux montants consacrés à l’aide et au rapatriement des citoyens, ils s’élèvent à 3,32 mds de Da, selon le ministre qui a indiqué, d’autre part, que l’Algérie avait affecté une enveloppe de 271 millions de dinars destinée à la coopération internationale, dont 258 millions de dinars comme contribution au Fonds d’intervention Covid-19 pour l’Afrique.
Hamid Mecheri

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