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UNE AG A REGROUPÉ, HIER, LE P-DG AVEC LES REPRÉSENTANTS DES TRAVAILLEURS / ENIEM : le chômage technique sera annulé

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La direction de l’Entreprise publique de l’électroménager (ENIEM), à sa tête son PDG tout fraichement installé, Mustapha Chaoui, devrait annoncer à l’occasion de son Conseil d’administration (CA) d’aujourd’hui des décisions pour l’annulation du chômage technique et l’indemnisation des travailleurs sur la période de deux mois d’arrêt de travail.
En pratique, la mesure d’indemnisation devrait concerner l’ensemble des travailleurs couvrant la période de débrayage des travailleurs (décembre et janvier) pour protester contre la mesure de chômage technique prise par l’ancien PDG. Le mode de payement de ces deux mois de salaires sera décidé lors de la réunion de CA d’aujourd’hui, « selon la situation financière de l’ENIEM » ; les salaires seront versés par tranches sur plusieurs périodes. L’annulation du chômage technique est la seconde revendication, à côté de celle du départ de l’ancien PDG Djillali Mouazer, exigé par les travailleurs de l’ENIEM avant toute reprise du travail.
Ces mesures ont été décidées suite à la tenue d’une Assemblée générale, hier, matin au siège de l’entreprise à la zone industriel d’Oued-Aissi (Tizi-Ouzou), qui a réuni le PDG, Mustapha Chaoui avec les travailleurs, en présence des délégués de syndicat de l’ENIEM et des représentants de l’Union locale de l’UGTA. Selon les informations que nous avons recueillies auprès des représentants syndicaux, la reprise du travail à l’usine de l’ENIEM est attendue après demain, après la réunion du Conseil d’administration, auquel prendron part deux représentants des travailleurs qui seront désigné par la base.
Sans attendre, le nouveau PDG a voulu rassurer les salariés et travailleurs et prévient d’ores et déjà que la décision de l’annulation du chômage technique, à laquelle s’accrochent mordicus les 1 700 travailleurs, sera prise. « Ce que je demande aux travailleurs est de mettre la main dans la main et retrousser les manches pour la reprise du travail afin de montrer aux pouvoirs publics que vous êtes sortis dans la rue dans l’objectif de sauver l’entreprise et votre gagne-pain. Il s’agit aussi de relever de défi de remettre l’entreprise de nouveau sur les rails et de regagner son niveau de production d’avant la crise », a assuré le PDG devant un parterre plein de travailleurs rassemblés à la grande salle de la cantine de l’usine. « Il faut doubler les efforts maintenant. Il s’agit de la survie de notre entreprise qui est aussi l’un des rares gros recruteurs dans la région », a-t-il lancé à leur égard, selon le récit de l’un des syndicalistes contactés. Avant de prendre la décision de levée du chômage technique, le PDG a appelé les travailleurs à reprendre le travail, d’être prudents contre les tentatives de divisons de la base et de se montrer disciplinés dans le respect de hiérarchie et des responsables. Le PDG a montré sa solidarité avec les travailleurs et exprimé sa disposition à travailler ensemble pour défendre les intérêts de l’ENIEM. Le PDG a accepté une demande du syndicat de l’entreprise d’indemniser les travailleurs sur la période du débrayage de deux mois. Le PDG a fait savoir, toutefois, que la situation économique et financière que traverse l’ENIEM est difficile et a appelé les travailleurs à se montrer « compréhensifs », de patienter et de « ne pas s’offusquer rapidement et retourner à la grève » si leur argent ne vient pas tout de suite, leur recommandant de privilégier la préservation et la stabilité de leur entreprise. Pour rappel, le PDG a annoncé samedi dernier que la dette à long terme de l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) de Tizi-Ouzou auprès de la banque sera rééchelonnée dans le cadre du plan de redressement et de relance envisagé par les pouvoirs publics. La démarche de rééchelonnement de la dette de l’entreprise auprès de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), et qui avoisine les 4,4 milliards DA, s’accompagnera « d’une période de détente de 3 années pour donner un nouveau souffle à l’entreprise ». Chaoui a soutenu que « la banque demeure un partenaire dont l’entreprise, en situation de crise, a besoin », ajoutant que « le principe de l’accompagnement est acquis dans le cadre de ce plan de redressement et de relance ». Reste, a-t-il souligné, à « définir les modalités de ce rééchelonnement et à rassurer la banque sur l’opportunité d’ouverture de nouvelles lignes de crédit au profit de l’entreprise » qui présentera comme garantie, a-t-il ajouté à ce propos, « l’hypothèque de son patrimoine actif ».
Hamid Mecheri

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