L’année 2019 a mal débuté pour cinq écolières de l’école primaire «Azzouz Abdelouahab», de la cité «Aïn Moussa», à Sétif, qui ont vécu un cauchemar avant que l’affaire n’éclate au grand jour. Des violences commises contre les victimes, de façon répétée, par leur propre professeur, pour un comportement qui ne peut qu’être qualifié de brutal contre des enfants et des innocents, en usant de sa position d’adulte, instituteur de surcroît, pour assouvir ses vices et sa sale besogne. L’affaire est en justice et les parents des victimes, leurs proches et aussi l’opinion publique attend de voir que justice soit rendue, pour que nul n’oublie et pour que d’autres enfants soient à l’abri de ces prédateurs.
Pour l’heure, l’enquête pénale a pris son cours et la direction de l’Éducation de Sétif a suspendu, hier, le mis en cause, selon des médias nationaux. Tout à commencé, jeudi dernier, selon les témoignages d’un des parents des petites fillettes victimes de la barbarie de ce professeur-prédateur. Les écolières, après avoir été forcées, pour de multiples raisons, de garder le silence et avec souffrances, ce qu’elles subissaient, outre le sentiment de peur constamment et d’insécurité, «elles ont décidé de briser le silence », a raconté un père d’une de ces fillettes.
Le début du soulagement a commencé quand elles décident d’en parler, à leurs mamans respectives, en leur confiant ce qu’elles subissaient de celui qui avait pour mission de leur dispenser le savoir et la connaissance, alors qu’il n’en était rien. Pis encore, ce prédateur se livrait à des comportements plus qu’indécents, en direction de ces fillettes, profitant de leur vulnérabilité.
L’une d’elles en parle à sa maman, lui raconte ses supplices… et c’est au tour de la mère, heureusement d’ailleurs, car souvent dans ce genre de cas, le tabou prend le dessus, va à la rencontre des autres parents. Aussitôt fait, les parents empruntent, dès le début, la voie de la justice et déposent plainte. L’affaire, pour rappel, a éclaté dimanche dernier, lorsque les pères se sont adressés au directeur de l’établissement qui, à son tour, a saisi ses supérieurs, et depuis, le mis en cause a été arrêté et le cours de l’enquête se poursuit.
Ce que ces fillettes ont subi, tire la sonnette d’alarme, encore une fois, sur les risques qu’encourent nos enfants, des prédateurs-pédophiles qui, en cachant bien leurs vices, sont confortés, aussi le plus souvent d’ailleurs, par le silence de plomb qui pèse sur les victimes et également des parents, quand ils sont confrontés à ce genre d’agression.
Un phénomène qui se manifeste dans notre société. On se rappelle d’autres cas qui ont fait couler beaucoup d’encre et traduits en justice et qui n’ont pas été sans conséquence sur ces êtres fragiles, notamment dans la durée. Rappelons que la législation en cours, conforte la rapidité dans le traitement judicaire de ce genre d’affaires.
Mohamed Amrouni