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INCERTITUDES SUR LE CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DU FLN La direction provisoire peine à réformer ses structures

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Mais alors, le FLN tiendrait-il ou pas son congrès extraordinaire, sinon le rendez-vous de «La refondation du parti», tant promise par sa nouvelle direction ? Après une série de reports, justifiée alors par «la priorité de se préparer aux Sénatoriales», la première force politique du pays parait totalement absente lorsqu’encore elle ne verse pas dans les faux-fuyants. Il y a deux semaines, pourtant, son leader, Mouad Bouchareb, a promis de fixer une date très prochainement, une promesse qui s’ajoute à tant d’autres non tenues.

En pleine réorganisation après le départ d’Ould Abbès, son ex-SG, le FLN, incarné par son nouveau directoire provisoire, brille par un vide qu’il a créé autour de lui. Aucun cadre, dans le siège national du parti, à Hydra, n’aura le reflexe de donner une explication convaincante sur la date de la tenue du congrès extraordinaire. À s’interroger, dès lors, pourquoi le FLN trouve-t-il autant de mal à se décider sur ce rendez-vous, si important comme on le présentait et qui fut l’une des priorités annoncées par Mouad Bouchareb, le coordinateur général du parti ? Le parti est en fait confronté à un double problème : celui du temps et un autre d’ordre organisationnel.
Sur le temps, il faut considérer les prochaines élections présidentielles comme un marqueur politique pour Bouchareb, lui qui n’a pas mis du temps, juste après l’annonce de la convocation du corps électoral, pour exprimer son total soutien pour « un nouveau mandat au Président Bouteflika ». « … laissez-nous travailler sereinement pour préparer le congrès extraordinaire. Dans une semaine, au plus tard dans dix jours, nous arrêterons la date du congrès. On saura alors s’il se tiendra avant ou après l’élection présidentielle», avait déclaré Bouchareb, le 1er janvier dernier, en pleine célébration du score «historique » remporté par son parti aux dernières Sénatoriales.
Dès cette semaine, la direction du FLN devrait dévoiler la date du congrès extraordinaire, une étape que beaucoup même ont considéré comme primordiale pour que le parti puisse s’approprier sa base et aller en force au rendez-vous présidentiel. Un rendez-vous dont l’annonce depuis toutefois, et après la convocation du corps électoral, est renvoyée aux calendes grecques. Preuve en est que Bouchareb, en faisant son annonce, était en attente d’un signal du chef du parti, qui est le président Bouteflika. Ce qu’il avait résumé clairement en disant que «les deux évènements sont importants, mais l’élection présidentielle nous importe plus que toute autre action.
Au FLN on se dirige, avec toutes nos forces, vers la préparation de la prochaine présidentielle». Voilà pourquoi le FLN n’a tenu aucune activité politique récemment et toutes les choses semblent aller en faveur d’un soutien du Président, lors des prochaines élections, sa priorité «numéro une». Le seul communiqué émis par le parti, depuis, était pour saluer la dernière décision du Président de maintenir les élections dans leurs délais constitutionnels et l’appeler, pour l’occasion, à briguer un nouveau mandat à la tête du pays. Sur le plan organique maintenant, qui pourrait bien donner ou décrire précisément le profil du candidat FLN pour la Présidentielle ? Est-ce Mouad Bouchareb, chef de l’instance provisoire du parti ? Ou bien, sera-t-il le président du parti en la personne de Bouteflika, celui qui rassemble et unifie le plus les militants du parti, qui devrait annoncer sa propre candidature ? Personne ne peut être au courant de ce qui se conçoit à l’intérieur de la maison FLN.
Bouchareb, 43 ans et qui fait du rajeunissement du FLN son crédo, devrait aussi convaincre les anciens ténors de l’ancien parti unique en sa capacité à contrôler le parti et à maîtriser ses troupes. Des frondeurs, des adeptes d’Ould Abbès, de Saâdani ou encore de Belkhadem, risquent aussi de faire obstacle à Bouchareb et lui compliquer la vie partisane. Mais il doit craindre beaucoup plus Abdelaziz Belkhadem, dont le retour au parti, après une longue hibernation, fait répandre beaucoup de bruit.
Certaines langues prédisent, à son propos, être chargé d’une mission, celle de diriger la période de transition du parti et l’organisation du congrès extraordinaire du FLN. Aussi, au sein du parti, on reproche à Bouchareb également des absences dans son bureau où il siège à Hydra, et ses multiples charges extra-partisanes. C’est ce qui explique, en partie, le fait que Bouchareb ne peut plus se permettre des déplacements dans des meetings en dehors d’Alger. Une tâche, par ailleurs, dont semble s’acquitter à merveille Mahdjoub Bedda, qui animait, pour le compte du parti, des rencontres sous la chapelle de l’Association des anciens élus du FLN.
H. M.

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