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QUELLE PLACE POUR LE DÉBAT SOCIAL DANS LA PRÉSIDENTIELLE ? Meziane Meriane interpelle déjà les candidats

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Si une élection présidentielle est d’essence même hyper-politique, du moins pour les prétendants à la magistrature suprême, en faire trop équivaut à ne se soucier que peu des questions d’actualité. Au mieux, les candidats consacreraient, dans leurs programmes de campagne, un chapitre pour chaque dossier. Et comme l’Algérie est à quelques semaines d’une Présidentielle (prévue le 18 avril), le dossier social de l’Éducation s’invite dans un bon timing.
Partant du fait que l’on soit dans le tout-politique, comme il en était d’usage en pareil rendez-vous, à supposer que les revendications de l’Intersyndicale, en grève nationale lundi passé, risqueraient d’être reléguées au bas de l’intérêt des candidats. Même si, et toutefois, ceci n’enlève en rien le caractère politique de l’action syndicale en elle même. Ne craignez-vous pas un tel scénario ? La question a été posée à Meziane Meriane, SG du Snapest, invité du dernier Forum du Courrier d’Algérie, pour dire si l’intersyndicale s’attend à ce que le débat sur le dossier de l’Éducation soit pris en compte par les candidats ou, au contraire, il serait éludé ou dominé par ce qu’il appelle «des généralités». L’un des membres les plus en vue dans le gotha syndical national, Meriane, pense que l’élection présidentielle est une occasion qui s’offre aux prétendants au poste de président de la République s’ils aspirent à gagner l’estime du front social. «Je dirais que c’est une aubaine pour les candidats de se prononcer sur ces questions (dossier de l’Éducation, ndlr). C’est-à-dire essayer de gagner l’enseignant. C’est une occasion pour dire : voilà ce que je ferais sur ce dossier si je serais élu», a-t-il répondu à notre question. D’autre part, pour s’être déjà confronté à de nombreux candidats par le passé, il dit avoir fait des remarques et avoir adressé des requêtes pour interpeller les chefs politiques, durant leurs campagnes électorales. «On a interpellé tous les candidats, à maintes fois, avec un mémorandum, dans lequel on a exposé ce qu’on veut pour les faire parler pendant la campagne électorale. Il s’agit de se positionner sur le plan politique, et c’est une façon aussi de les engouffrer dans ce dossier de l’Éducation», a-t-il réinterpellé à nouveau les candidats.
«Aujourd’hui, on n’a plus besoin de généralités, mais on a besoin de solutions. Je ne pense pas que le dossier de l’Éducation serait mis de côté, car c’est une occasion pour les candidats. Si un problème posé est d’actualité, tout candidat, qui se respecte, se doit de s’y intéresser pour dire comment va-t-il le solutionner», souhaite-t-il à priori avant l’entame d’une campagne électorale pour la Présidentielle.
Farid Guellil

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