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Un atelier international sur le thème s’ouvre aujourd’hui à Alger : La démocratie pour repousser le terrorisme

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Plus d’une année après la Conférence internationale sur l’extrémisme violent et la dé-radicalisation, tenue en juillet 2015 à Alger, place à un autre rendez-vous de la même dimension.

En effet, l’Algérie abritera à partir d’aujourd’hui, une Conférence internationale portant sur «le rôle de la démocratie dans la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme». Il faut dire que la problématique de la violence terroriste jouit toujours de l’intérêt particulier de l’Algérie, sachant qu’elle est une pionnière avérée et un acteur reconnu de par toute la planète, notamment, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et ses confluences avec la violence extrémiste. En plus de son capital-expérience riche, lequel étant hérité d’une décennie noire, qui a mis le pays à feu et à sang aux années 90, les politiques adoptées au lendemain de cette tragédie sont enclines à lutter, non pas seulement par le moyen de la force militaire et sécuritaire, mais aussi à traiter le phénomène à la racine, dans une stratégie orientée vers l’aspect préventif. Annoncée samedi dernier par Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États Arabes, cette conférence internationale s’ouvrira, aujourd’hui, au Palais des nations de Club des pins. Plusieurs participants issus de l’intérieur du pays que des quatre coins du globe, parmi lesquels figurent des experts internationaux, des délégués des différents organismes mondiaux en charge de la lutte contre l’hydre terroriste, des cadres ministériels ainsi que des représentants diplomatiques, devront assister aux travaux de cet atelier, qui se poursuivra jusqu’à demain jeudi. L’Algérie qui privilégie, mène et prône une politique globale dans la lutte contre, d’abord le terrorisme et puis ce qui en découle comme violence extrémiste, est appelée, encore une fois, à l’occasion de ce rendez-vous aussi important qu’il intervient dans un contexte marqué par la montée fulgurante du terrorisme, à faire partager ses expériences en la matière. On s’en souvient de la conférence d’Alger de juillet 2015, lors de laquelle, un haut représentant diplomatique algérien, un ex-ambassadeur, a affirmé que «l’Algérie a été fortement sollicitée par les Nations unies». Il s’agissait alors de faire part de sa stratégie anti terroriste aux pays qui en souffrent d’un phénomène, qui n’a pas de nationalité, dont la complexité fait que ses capacités de nuisances peuvent frapper n’importe où et avec n’importe que moyen, tant et si bien que le terrorisme est devenu ces dernières années transnational. D’ailleurs, la fin de cette rencontre a été sanctionnée par une résolution consensuelle qui a été soumise à l’organisation onusienne, pour qu’un tel document puisse servir de référence stratégique en la matière, pour d’autres pays de la communauté internationale qui désirent tirer des enseignements pour une lutte plus efficace face au phénomène. En plus donc de faire-valoir la solution préventive comme moyen visant à étouffer toute projection extrémiste dans l’œuf, faut-il encore passer à l’offensive à même de gagner davantage de terrain face à toutes les formes de violence susceptibles de porter atteinte aux valeurs de la démocratie, de la stabilité et de la paix sociale. Ainsi, lors de cette conférence, il sera question d’exposer à travers différentes communications s’y agrégeant au thème central, «les bienfaits» de la démocratie et son rôle anticipatif face au phénomène terroriste. En effet, dans une vision plus globale, il est clair que l’instauration d’un État démocratique, avec la mise en place d’institutions qui garantissent les libertés collectives et individuelles, les Droits de l’Homme, le libre exercice associatif, syndical et politique, le respect des valeurs et de la justice sociale, s’avère être le moyen le plus efficace, à même d’immuniser un pays contre les extrémismes. De par l’importance d’une telle vision stratégique, aussi préventive qu’elle n’en risque pas un retour des remontrances, l’Algérie aura donc à défendre son expérience en termes de démocratisation de la vie d’un pays. Ce qui constitue un substitut à toute idéologie violente avec tout ce qui en découle comme menaces, aussi bien pour les fondements de l’État, son économie, sa société et sa culture. En plus d’esquisser devant les participants les grandes lignes de la stratégie adoptée par l’Algérie en la matière, Abdelkader Messahel, qui se chargera de présider les travaux de cet atelier international, diplomate qu’il est, devra tout aussi «vendre» l’expérience algérienne auprès de la communauté internationale, à même de revigorer la position du pays, leader dans la lutte anti-terroriste.
Farid Guellil

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