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TROIS MOIS APRèS LA LEVéE DE SON IMMUNITE PARLEMENTAIRE : Boudjemâa Talaï placé sous mandat de dépôt

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Boudjemâa Talaï, ancien ministre des Transports et des Travaux publics sous le gouvernement Sellal, a été placé, avant-hier, en détention provisoire sur décision du juge d’instruction de la Cour suprême. Ainsi, près de trois mois après avoir renoncé, volontairement, à son immunité parlementaire, le ministre a été transféré à la prison d’El Harrach où il a rejoint plusieurs de ses ex-collègues au gouvernement. Selon les précisions de l’APS, l’ex-ministre et député du FLN est accusé d’abus de fonction et de dilapidation de deniers publics.
Pour rappel, en application des dispositions de l’article 573 du code de procédure pénale, le parquet général près la Cour d’Alger a transmis, le 26 mai dernier, au procureur général près la Cour suprême, le dossier d’enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d’Alger, pour des faits à caractère pénal, à l’encontre des nommés: Abdelghani Zaâlane, Amar Tou, Boudjemâa Talaï, Amar Ghoul, Amara Benyounès, Abdelkader Bouazgui, Karim Djoudi, Abdeslam Bouchouareb, Abdelkader Zoukh, Mohamed Djamel Khanfar, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia.
Depuis ce jour, les auditions, à la Cour suprême, se sont multipliées et ont abouti à l’incarcération de ces derniers, à l’exception de Karim Djoudi, Amar Tou, Abdelkader Zoukh et Mohamed Djamel Khanfar qui sont placés sous contrôle judiciaire, tandis que le ministre Abdesslam Bouchouareb est en fuite à l’étranger. L’ancien ministre de l’Agriculture, Abdelkader Bouazgui, quant à lui, a été mis en liberté après son audition à la Cour suprême.
À noter que Boudjemâa Talaï, qui a dirigé le ministère des Transports de mai 2015 jusqu’à mai 2017, a hérité de ce portefeuille en remplacement de Amar Ghoul, nommé à l’époque au ministère de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat.
Avant de diriger ce ministère, il était à la tête du groupe sidérurgie et métallurgie Imetal. Ingénieur de formation, Talaï est natif de Chefia, une petite localité de la wilaya d’El-Tarf. Titulaire d’un diplôme d’Ingénieur d’État en Génie civil, obtenu à l’université de Annaba en 1978, il bénéficie, à 26 ans, d’une bourse en République fédérale d’Allemagne.
Il a suivi son cursus à l’université de Karlsruhe, petite ville de l’Ouest, proche des frontières françaises. En 1980, il obtient l’équivalence allemande de son diplôme algérien. Quatre ans plus tard, il a obtenu un magister en construction (infrastructures), pour revenir ensuite en Algérie.
Ainsi donc Boudjemâa Talaï rejoint onze anciens ministres déjà placés en détention provisoire à la prison algéroise d’El Harrach, soupçonnés de corruption dans différents dossiers.
Lamia Boufassa

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