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Tizi-Ouzou : L’ancienne gloire de la boxe algérienne, Loucif Hamani honoré

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L’ancienne gloire de la boxe algérienne, Loucif Hamani, a été honoré pour l’ensemble de sa carrière lors d’un jubilé organisé samedi à la salle omnisports du stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou en présence de plusieurs personnalités sportives et des autorités locales.

Entouré de sa famille, sa femme e ses enfants, l’ancien champion d’Afrique, âgé de 69 ans, était visiblement ému de cette consécration dans sa région natale pour laquelle il dit être «resté viscéralement attaché à toute l’Algérie» dont il a toujours défendu les couleurs. «C’est un grand jour pour moi de vivre ce moment et de voir que l’on ne m’a pas oublié alors que ça fait plus de 30 ans que j’ai arrêté la boxe», a-t-il déclaré soulignant, à l’occasion, sa «disposition» à mettre son expérience «au service de la boxe algérienne et tout donner aux jeunes boxeurs» qu’il a appelé à «mettre du cœur dans leur travail». Des figures sportives dont le président de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), Cherif Mellal, et des dirigeants du club, Abdelmadjid Nehassia, président de la Fédération algérienne de boxe (FAB), Khelifa Mederess, l’un des fondateurs de la FAB, ainsi que d’autres pointures de la boxe algérienne à l’instar de Abdelkader Ould Makhloufi ou de Mohamed Benguesmia étaient présentes à cette cérémonie en l’honneur de Hamani. Ould Makhloufi, qui a fait ses débuts dans la boxe aux côtés de Hamani s’est rappelé des moments dans la capitale française où il boxait à guichet fermé et remplissait même le grand palais des sport de la porte de Versailles. «à chaque combat de Loucif, la crème du monde culturel, cinématographique et politique français était là pour le voir», a-t-il affirmé. Pour sa part, le wali, Mahmoud Djamaâ, a salué «une gloire qui à coups d’efforts et de persévérance a honoré l’Algérie et tracé la voie aux jeunes générations», à l’exemple de Benguesmia qui a soutenu, à son tour que Hamani «est un exemple» pour lui et «une référence incontournable de l’Histoire de la boxe algérienne». Six combats, dont deux féminins, dans toutes les catégories (cadet, junior et senior), ont été organisés à l’occasion de cette cérémonie à l’issue de laquelle Hamani et l’ensemble des gloires du noble art présente ont été honorés par le Club sportif amateur de boxe local, Tizi-boxe, organisateur principal de ce jubilé. Né en 1950 à Igoufaf, dans la commune d’Ait Yahia, au Sud-est de Tizi-Ouzou, le jeune Hamani a immigré tôt en France avec sa famille qui a suivi son père, ouvrier d’usine en région parisienne, et après une prime scolarité, commença sa carrière de boxeur. Dès ses débuts, il s’est avéré très redoutable sur le ring et commença à enregistrer des succès. En 1976, à 26 ans, il fut consacré champion d’Afrique des poids super welters ABU contre l’Ivoirien Sea Robinson et réussit à conserver son titre l’année suivante face à Simon Bereck Rifoey. Trois années plus tard, en 1980, il perd son combat contre l’Américain Marvin Hagler pour le titre de champion du monde en perdant par un KO au second round, disputé dans des conditions défavorables, changements des arbitres et du lieu de la rencontre à la dernière minute.
Plus tard, il déclara, à propos de ce combat qu’il avait reçu des menaces pour le perdre et que les changements opérés étaient voulus pour le déstabiliser, car, «on ne voulait pas qu’un Algérien gagne ce titre». En 1985, Hamani mit fin à sa carrière professionnelle, après 27 combats dont 24 gagnés et 03 perdus et un palmarès de 07 fois champion d’Algérie, champion maghrébin, médaillé d’or aux Jeux africains et aux Jeux méditerranéens et deux fois champion d’Afrique, continua à représenter l’Algérie en tant que diplomate à Paris, Tunis et N’Djamena, entres autres.

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