Accueil ACTUALITÉ TÉLÉVISION, TABLETTES ET SMARTPHONES…CES GADGETS QUI MENACENT LA SANTÉ DES ENFANTS DE...

TÉLÉVISION, TABLETTES ET SMARTPHONES…CES GADGETS QUI MENACENT LA SANTÉ DES ENFANTS DE MOINS DE 3 ANS : Le spectre de l’autisme via les écrans guette nos enfants !

0

Beaucoup de parents l’ignorent peut-être, mais l’exposition excessive des enfants de moins de trois ans aux écrans de téléphones portables, tablettes, ou de télévisions peut être fatale pour leur développement. En effet, des études ont démontré que les écrans de ces appareils engendrent un retard de développement chez les bébés, qui affecte toutes leurs compétences à savoir la motricité, les capacités cognitives, le langage, et la socialisation. Dans les cas les plus graves, les enfants développent des troubles du spectre autistique! Depuis quelques années, la révolution numérique s’est invitée chez les familles. De 3 à 10 écrans par foyer, il semble que personne n’arrive à s’en passer. La télévision ayant un écran de plus en plus grand s’impose, quant à elle, de manière plus significative, d’autant que les chaînes se sont multipliées et certaines sont spécialement dédiées aux enfants ou aux bébés. De leur côté, les fabricants d’outils numériques ont bien compris l’enjeu, car le nouveau marché est celui des bébés. Nous voyons de plus en plus de télés, d’ordinateurs, et de tablettes spécialement créés pour les bébés de 6 mois. En outre, depuis près de 4 ans la tablette est le numéro 1 des ventes de jouets et les parents ne pensent pas mal faire, en s’en procurant afin de calmer leurs enfants, et les rendre sages. Pire ! Les parents pensent que leurs enfants apprennent avec les écrans, les jeux sur tablette, les applications sur téléphone, et les chaînes télé spéciales bébés, car ils répètent les lettres et les chiffres, les formes en français et même en anglais. Mais cela veut-il réellement signifier quelque chose pour un bébé qui ne parle pas encore ? La réponse est évidemment non, puisque celui-ci répète sans apprendre et ces mots n’ont aucun sens pour lui. C’est ce que tentent d’expliquer des médecins spécialistes ayant tiré des constats alarmants de leurs pratiques quotidiennes. En effet, de nombreux travaux montrent que l’enfant de moins de 3 ans ne gagne rien à la fréquentation précoce et excessive des écrans sans présence humaine interactive et éducative, mais il a plutôt beaucoup à perdre….

QUELS SONT LES RISQUES ?

Les études ont démontré que les enfants n’ayant pas atteint l’âge de 4 ans, fortement exposés aux écrans, présentent des symptômes alarmants qui nécessitent une réaction urgente des parents. L’on remarque que ces enfants sont complètement dans leurs bulles, ne répondent pas à leurs prénoms, et ne communiquent pas. Ils sont indifférents au monde qui les entoure, ne jouent pas avec les autres, ne parlent pas, ou parlent en écholalie, répondent mot par mot la question qu’on leur pose, et ne comprennent surtout pas des consignes toutes simples. Ces enfants sont inhibés, ne bougent pas ou au contraire sont très agités, s’enfuient, jettent tout par terre, et sont intolérants à la frustration. Si on leur dit non, ils hurlent, se roulent par terre, deviennent parfois agressifs, mordent, tapent, et griffent. L’on remarque aussi chez ces enfants des gestes inadaptés, car ils battent des ailes avec leurs mains, regardent fixement une lumière, ou une vitre, jouent toujours avec le même jouet (comportements appelés stéréotypes). En termes plus clairs, ils développent des symptômes appelés troubles du spectre autistique, ou troubles envahissants du développement. Les enfants chez qui l’on constate ces troubles sont massivement exposés aux écrans soit de 6h à 12h par jour; n’ont pas ou peu de jeux d’imitation.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Selon Dr Anne-lise Ducanda, médecin généraliste en France, connue sur la toile pour avoir dénoncé les ravages de ce phénomène, explique que les écrans ne sont pas des jouets comme les autres, car le développement du cerveau du petit enfant ne peut se faire qu’avec la manipulation des jouets avec ses mains (le toucher), qu’ils les goûte avec sa bouche et qu’il explore son environnement réel. Selon elle, le cerveau analyse les faits et gestes sur les objets réels et c’est une des conditions pour qu’il puisse établir des connections cérébrales et se développer. Or la succession de flashs lumineux et sonores très rapides des écrans captent l’attention involontaire de l’enfant qui a du mal à s’en détacher et à faire autre chose, le poussant ainsi à rester des heures fixé devant l’écran ce qui entrave l’exploration de son environnement réel par le toucher, mais l’isole aussi de toute relation humaine, indispensable à la communication et au langage. Les écrans de téléviseurs, de tablettes ou de téléphones portables ne permettent pas deux choses à l’apprentissage à savoir l’effort et la frustration, de plus ces flashs lumineux et saccadés venus de l’écran ne sont ni prévisibles ni rassurants, et génèrent chez l’enfant des émotions et des angoisses qu’il ne gère pas. Tout cela peut entrainer chez lui des comportements agressifs et violents. D’autant que ces écrans ont un pouvoir addictif très puissant, car petit à petit l’enfant ne peut plus s’en passer et le réclame de plus en plus.

Ania Nait Chalal

Article précédentLA CHEFFE DE LA DIPLOMATIE DE L’UE, FEDERICA MOGHERINI, AUJOURD’HUI, À ALGER : Sécurité, lutte contre le terrorisme et le flux migratoire dominent l’agenda
Article suivantLe Budget des dépenses Passera de 17,2 milliards USD en 2019 à 14,2 milliards en 2020 : Le gouvernement prévoit une érosion des réserves de change