Selon le Conseil islamique des dotations, « 423 colons ont pris d’assaut, hier, la mosquée Al-Aqsa, ont hissé des drapeaux israéliens et ont effectué des prières collectives publiques à l’intérieur, à l’occasion de l’anniversaire du soi-disant « Jour de l’Indépendance », forçant les Palestiniens à accomplir leurs prières à l’extérieur de la mosquée. Mais pendant ce temps-là, une manifestation juive anti-israélienne a eu lieu dans l’autre partie de la ville…
Face à ces agissements odieux à Al-Aqsa, le Conseil a condamné « dans les termes les plus fermes ces pratiques et actions provocatrices, notamment en arborant le drapeau israélien, en accomplissant des rituels talmudiques publics et en chantant et dansant bruyamment dans les cours de la mosquée ». Selon le communiqué du Conseil, « la police israélienne a assiégé les portes de la vieille ville, s’est déployée à toutes les portes, et a empêché l’entrée vers celle-ci, tout en tentant d’évacuer la zone de la porte de Damas à plusieurs reprises et en exigeant via des haut-parleurs de quitter la zone ». « Les forces de l’ordre ont également attaqué un certain nombre de jeunes hommes et garçons en les poussant, en les battant et en les fouillant », ajoute le communiqué.
« Liberté, liberté, pour Ghaza, non à la famine, non à la démolition, non au déplacement »
Hier, à l’occasion de la commémoration de la Nakba, une date qui renvoie à l’exode forcé de plus de 700 000 Palestiniens de leurs terres en 1948, lors des massacres perpétrés par les milices paramilitaires sionistes puis l’armée israélienne, des dizaines de juifs Haredim ont manifesté à El-Qods, scandant haut et fort leur rejet du sionisme. C’est le cas chaque année, à la même période. «Ghaza ne s’agenouillera pas devant les chars et les canons», « Liberté, liberté, pour Ghaza », « non à la famine, non à la démolition, non au déplacement », ont scandé les manifestants, derrière une banderole proclamant: « Arrêtez la guerre maintenant », en arabe, en anglais et en hébreu.
Depuis le 7 octobre, le monde a été témoin de centaines de manifestations, notamment de la part de juifs, lesquels rejettent les crimes commis par l’occupation israélienne contre le peuple palestinien. En effet, bon nombre de groupes et associations juives, et de nombreux Juifs qui n’appartiennent à aucune organisation, rejettent catégoriquement le sionisme sous toutes ses formes, et s’opposent à l’existence même de l’État d’Israël. À l’image de « Jewish Voice for Peace », « Neturei Karta » et « Juifs pour la Palestine », présents à El-Qods, Londres et New York. À chaque fois qu’il y a une attaque contre Ghaza, leurs membres, qui se considèrent comme des juifs palestiniens, sortent pour manifester leur solidarité avec le peuple palestinien. Notamment lors des attaques contre Rafah, dans un perpétuel appel à un cessez-le-feu à Ghaza et une forte dénonciation du financement américain en faveur d’Israël.
Hamid Si Ahmed