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Tarifs élevés, manque de places et incompétence du personnel : Le grand calvaire des parents entre jardin d’enfants et crèches

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Trouver une crèche adéquate et (à moindre coût) pour garder leurs enfants relève, aujourd’hui, du parcours du combattant pour les parents à chaque rentrée scolaire.
En effet, à chaque reprise du travail les parents qui travaillent sont confrontés à un véritable calvaire. Ces derniers se précipitent vers les crèches ou les garderies pour réserver une place pour leurs enfants, alors que certains préfèrent confier leurs «bébés» de moins d’un an à une «nounou». « Vous voyez, le nombre de places est très limité et il ne peut pas répondre à la forte demande qui augmente d’une année à une autre», nous dit une mère qui a inscrit son fils dans une crèche implantée à Alger. Et elle renchérit : «Il a fallu faire des mains et des pieds pour trouver cette place à mon fils.»
«Salim», rencontré à Hussein-Dey, précise que sa fille est actuellement accueillie dans une crèche à Alger, je la dépose chaque matin avant de partir au boulot, je lui donne tous les conseils que je peux lui donner …c’est un combat de tous les jours ».
«Nassima», une jeune maman : «J’ai eu ma fille en avril et je lui cherche une place dans une crèche».
De l’avis de certains parents rencontrés aussi au niveau de certaines crèches à Alger le monde de la garde d’enfants reste pour eux un véritable besoin d’autant plus que presque toutes les crèches sont aujourd’hui débordées et que certains enfants ne peuvent pas être gardés au niveau de ces structures de garde, jugées parfois non suffisamment spacieuses.
Outre cela, certains de nos interlocuteurs s’estiment pénalisés par le refus de leurs enfants : « il faut que les autorités publiques prennent en considération nos préoccupations et optent pour l’ouverture d’autres crèches», nous dira l’un des parents. Avant d’ajouter : «Ce manque flagrant de places pousse certaines familles à débourser, parfois plusieurs milliers de dinars pour que leur progéniture soit gardée dans une crèche,… c’est vraiment cher ! ».
Fatima, mère de «Walid», un enfant d’un an, placé récemment dans une crèche à «Chéraga» estime, pour sa part que les tarifs proposés aux parents sont très chers et dépassent le plafond : «C’est la raison pour laquelle de nombreux parents préfèrent confier leurs enfants à une «nourrice» à des prix moins chers».
Ainsi, Fatima nous explique : «figurez-vous que certaines crèches proposent des tarifs exorbitants variant entre 20 000 DA et 23 000 DA (le mois), Pis encore d’autres proposent des tarifs allant jusqu’au 24 000 DA.»
Pour sa part, Djamila, une fonctionnaire dans une entreprise étatique se plaint de la mauvaise gestion de certaines crèches, révélant, dans le même ordre d’idées que ces dernières connaissent, de nos jours un manque de professionnalisme : «et les conditions d’hygiène sont insuffisantes», a-t-elle poursuivi. Pire encore, une dame rencontrée à l’entrée d’une crèche implantée à Alger-centre se plaint, entre autres de la malnutrition de son fils. Elle dénonce, d’autre part le manque de personnel et la surcharge d’enfants dans ces crèches.
Mehdi Isikioune

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