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SUITE A L’ECHEC DES NÉGOCIATIONS AVEC LE MEN : Le Cnapeste maintient son mouvement de grève

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Le Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) a fait part du maintien de son mouvement de grève de 2 jours programmée à partir du 2 novembre prochain et reconductible chaque semaine.

La décision étant prise après que la rencontre organisée dimanche dernier avec les responsables du MEN n’ait visiblement pas permis de solutionner la plupart des problèmes posés par le syndicat. Convié au siège du ministère dimanche dernier, pour désamorcer la bombe de la grève, trois jours seulement après le dépôt de son préavis, le Cnapeste est visiblement sorti sans avoir obtenu de réponses convaincantes à sa plateforme de revendications. Une raison pour laquelle, son conseil national a tranché sur le maintien du débrayage cyclique, au moment ou des réunions bilatérales entre le MEN et les partenaires sociaux continuent d’être organisées pour la prise en charge des problèmes des travailleurs. Il est bon de rappeller que ce syndicat réclame d’abord « l’ouverture de nouveaux postes budgétaires pour mettre fin à la pression exercée sur le personnel enseignant, qui dispense, au quotidien, un volume horaire important ».  Sa plateforme de revendication porte aussi sur l’augmentation des salaires face au pouvoir d’achat en général et celui de l’enseignant qui ne cesse de chuter de jour en jour, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis deux ans et privant les enseignants des dividendes. La retraite anticipée figure également sur la liste des revendications. À noter que le Cnapeste n’est toutefois pas le seul syndicat à appeler à la grève. D’autres l’ont également fait, à l’instar de l’(UNPEF), et du (SNTE). Il faut savoir que l’Unpef revendique essentiellement  une révision des salaires et des primes pour l’amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’éducation. Il réclame aussi l’ouverture de nouveaux postes de travail afin d’alléger les heures de travail pour les enseignants du moyen et du secondaire, exigeant, à ce propos, de privilégier les diplômés des (ENS), outre l’application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, et enfin la promulgation d’une loi qui protège l’enseignant de toute forme d’agression. De son côté le SNTE réclame l’assimilation dans la classification du rang de l’emploi au reste des catégories d’enseignants du secteur, moyen et secondaire, la révision des heures de travail des enseignants du primaire par rapport au temps du travail du moyen et du secondaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis 2014, et la réinstauration du système de spécialisation dans l’enseignement primaire. Il faut dire que ce sont autant de doléances qui attendent à être sérieusement prises en charge par les responsables chargés du secteur, d’autant que cela pourrait se répercuter sur la scolarité des élèves déjà chamboulée par les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la covid-19. Le ministre Belabed qui a entamé une série de rencontres de concertation avec les 26 formations syndicales du secteur doit afficher une réelle volonté à résoudre les problèmes posés sachant que la contestation risque de s’élargir d’avantage à d’autres corps, entrainant, sans doute, et le ministère et les syndicats dans un bras de fer sans épilogue.
Ania Nait Chalal

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