Accueil ACTUALITÉ Spoliation des richesses du Sahara Occidental : Le système colonial marocain coupable...

Spoliation des richesses du Sahara Occidental : Le système colonial marocain coupable de violations

0

Comme nous l’enseigne l’histoire de la colonisation, à travers le monde, tout État colonial ne se contente pas d’occuper illégalement le territoire, il s’empare, tout aussi illégalement, de ses richesses naturelles.

Le colonisateur marocain, depuis son invasion en 1975 du Sahara ccidental, reproduit ce même système colonial, dans les territoires sahraouis encore sous son occupation, en l’absence, à ce jour, de l’application du Droit international, au Sahara occidental, question de décolonisation inscrite à l’Agenda des Nations unies. Ne disposant d’aucune souveraineté sur le Sahara occidental, comme le stipule la documentation -Rapport et Résolutions- des Nations unies (ONU), le Maroc n’a donc pas le droit d’exploiter les ressources naturelles du Sahara occidental. Comme le certifie le Rapport de janvier 2002 élaboré par le secrétaire général adjoint aux affaires juridiques des Nations unies, Hans Corell, qui confirme les principes du Droit international, ainsi que les règles consacrées de l’ONU, «recommandant la sauvegarde des ressources naturelles d’un territoire non autonome (Sahara occidental, ndlr)». Toute exploitation des richesses du Sahara occidental «est illégale». Pour Zoubir Ghali, président du Centre sahraoui du pétrole et des mines, «elles sont diverses les activités économiques des autorités coloniales marocaines dans les territoires sahraouis occupés, par lesquelles sont spoliées les richesses naturelles du Sahara occidental», citant le phosphate, les maritimes, le sel, le sable, les produits agricoles, notamment par l’octroi de Rabat de permis d’exploration et de prospection des mines et du pétrole.
L’expert sahraoui, Zoubir Ghali, affirme que le port de la ville sahraouie occupée, Laâyoune «enregistre plus de cent navires chargés du phosphate annuellement», avant d’ajouter que «des dizaines d’entreprises étrangères sont impliquées dans la dilapidation des richesses naturelles du Sahara occidental, en violation du Droit international», a-t-il déclaré, hier, en animant une conférence de presse au Centre d’information de l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique, à Alger. Le sous-sol du Sahara occidental étant riche en minerais, on y trouve du fer, du titane, du manganèse, de l’uranium et surtout du phosphate, comme le rappelle le conférencier, la mine Phosboucraâ, de la ville sahraouie occupée, Boucraâ constitue, à elle seule, une des plus grandes réserves au monde avec de faibles coûts d’extraction, alors que durant la colonisation espagnole au Sahara occidental, elle comptait près de 3 000 salariés, dont plus que la moitié étaient des Sahraouis, après l’occupation marocaine, dès 1975, les travailleurs sahraouis ont été victimes, depuis cette date et à ce jour, de discriminations; leurs droits ont considérablement reculé, par apport aux colons marocains y travaillant, et leur nombre a été fortement réduit, «ne dépassant pas une centaine, et n’occupent plus, faut-il le noter, des postes à responsabilité», a indiqué l’expert sahraoui, Zoubir Ghali. Le colonisateur marocain et ses soutiens à son occupation, profitent, en violation du Droit international, des richesses naturelles d’un territoire non autonome, sans l’accord de son peuple, celui de son représentant unique et légitime, reconnu par la communauté internationale, le Front Polisario. Selon l’Observatoire international de surveillance des richesses du Sahara ocidental, «en 2015, l’occupant marocain a gagné 167,8 millions de dollars, en exportant 1,4 million de tonnes du phosphate sahraoui, spoliés». Par son exploitation d’une richesse qui est, selon le Droit international, la propriété du seul peuple sahraoui, Rabat persiste à défier la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité. Lequel est appelé à assumer ses responsabilités engagées, notamment à faire valoir la force de la Légalité internationale, en matière de parachèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental, seule voie à même de mettre fin aux violations marocaines des droits fondamentaux du peuple sahraoui, à leur tête, le droit à sa terre et à son indépendance.
Karima Bennour

Le Maroc importe des semences d’Israël pour cultiver la tomate-cerise
Comme le soutien mutuel entre Rabat et l’entité sioniste, dans leur occupation, respectivement, du Sahara occidental et de la Palestine, n’est plus un secret de Polichinelle, le Maroc importe d’Israël la graine pour cultiver la tomate-cerise, à la ville sahraouie occupée, Dakhla. Si à travers toutes les régions du monde des campagnes de boycott des produits israéliens en soutien à la Cause du peuple palestinien, causant des pertes non moindres à l’économie de l’entité sioniste, Rabat se positionne, en contre courant de cet élan de solidarité avec les Palestiniens, en important d’importantes quantités des graines israélienne. Même si les chiffres et les données ne sont pas publiés, pour protéger le Palais royal et son Makhzen, des vagues de critiques et de contestation d’une large opinion marocaine, demeurant hostille à l’entité sioniste, le royaume chérifien maintient, en vain, sa chape de plomb, sur ce qui touche à ses relations avec Israël, lesquelles remontent à l’ère du règne de Hassen II, et dont Mohammed VI a continué à les entretenir et les développer. Un soutien à l’économie du système colonial en Palestine comme au Sahara occidental, dont l’exploitation illégale de ses richesses naturelles, par Rabat, a vu celle-ci exporter à l’entité sioniste les boîtes de conserves de poisson et son huile, pêché en grande pompe illégalement dans les eaux maritimes du Sahara occidental. On a appris, hier, que par cette intense activité illégale de Rabat, dans les eaux sahraouies, le Maroc occupe la première place des pays exportateurs de la sardine avec une recette estimée, annuellement, à 800 millions de dollars.

K. B.

Article précédentMusique : Des artistes du Hip Hop, encadrés par des Américains, animent un concert à Alger
Article suivantFilali Ghouini, SG du Mouvement El Islah : «Les élections prochaines consacreront l’État de droit»